"Il ne faut pas de tout pour faire un monde, il faut du bonheur et rien d'autre." Paul Eluard


“ L'écriture est un exercice spirituel, elle aide à devenir libre. ” Jean Rouaud

“ L’écriture est à la fois une façon d’être dans l’humanité et au plus près de l’humain. ” Philippe Claudel

28 décembre 2018

Petit Leo, la séparation & le temps....



Leo, mon neveu a 22 mois. 

Hier, ses parents l'ont laissé à la maison pour 5 jours. La séparation d'avec ses parents a été douloureuse. Etant proche de sa tata Ju'Lyn, il a cessé rapidement de pleurer. Mais toute la soirée, Leo a eu un énorme besoin de réconfort et de par son attachement affectif n'a pas pu, physiquement se séparer de moi. Sans ses parents et sans savoir quand est-ce que ses parents allaient revenir, petit Leo ne s'est pas senti en sécurité. 

Après une première nuit passé sans trop d'ombrage et une journée où Leo a pu s'amuser... il n'en reste pas moins que toute la journée il a réclamé son "Opa" (papa en Coréen). Ce soir, lorsque nous l'avons emmené à l'étage, Leo a été envahi d'une émotion de tristesse (d'angoisse ?). Il s'est laissé tomber sur le sol, s'est mis a pleuré intensément lorsqu'il a semblé avoir compris qu'il ne reverrait pas ses parents... Peut-être était-ce même le fait de ne pas savoir quand est-ce qu'il allait revoir ses parents ????

J'ai été extrêmement touchée par sa détresse, son incompréhension. Malgré les mots que nous avons posé toute la journée, Leo n'a pas de repères temporels. Les mots ne suffisent pas. Notre intention avec les mots ne suffisent pas. 
Je me suis alors questionnée. Quel outil, adapté à ses compétences, puis-je donc créé pour lui permettre de mieux appréhender cette séparation et le temps qui passe ? 
Petit Leo reconnaît déjà bien les images, les photos. Il est en mesure de faire lien avec différentes représentations d'un pingouin... En photo, en image, en dessin, en couleur, en noir et blanc, en peluche, sous différentes formes, tailles, etc. Mais sait-il reconnaître le dessin d'un lit ? d'un biberon ?  Avec quoi vais-je donc pouvoir l'aider à visualiser ? 
Il reconnaît les objets de son quotidien. Alors il me semble judicieux de me servir de photo.  

Ni une, ni deux... je prends donc des photos de sa chaise longue, de son lit, de son biberon... Je me suis dis que j'allais représenter à travers le temps qui passe ces temps clé de son quotidien... puis de ses parents. Ainsi, la verbalisation semblera plus efficace avec ce support visuel. 
Et là l'idée me vient de faire une petite (voire longue) frise... que je pourrai ensuite proposer à petit Leo. Chaque temps fort de son quotidien qu'il aura vécu sera retirer de cette frise. Ainsi, petit à petit, la frise va se réduire, et plus elle va se réduire plus Petit Leo se rapprochera des retrouvailles avec ses parents. 

Moyens du bord : Scotch de bricolage/peinture, un appareil photo, une imprimante, des ciseaux, et un traitement de texte pour créer tout cela !






J'ai montré cette frise à Leo. Je craignais une chose, c'est que petit Leo se mette à pleurer en voyant la photo de ses parents. Mais, je ne l'ai jamais vu aussi concerné et concentré qu'au moment où je lui ai expliqué la frise. "Tu vas manger, dormir, boire ton biberon, dormir, manger, biberon, [...] et là, papa et maman seront là." 
Leo s'est arrêté un instant sur la photo de ses parents. Il les a pointé du doigt, les a nommé, puis a pointé du doigt la photo du lit, du biberon, du repas... Il n'a pas pleuré. Je l'ai même senti soulagé, apaisé. J'ai eu l'impression que Leo en a saisi quelque chose. Je lui découpe alors la première photo en haut... celle du lit. "Tu vois Leo, c'est le lit. Tu vas aller faire dodo." Leo manifeste aucune opposition. Il semble serein. Je pense que pendant plusieurs jours, cet outil va aider à l’apaiser et à comprendre que ses parents vont revenir, même si ce n'est pas tout de suite, pas lorsque la sonnerie de la porte va retentir. 
Et si cet outil a marché ce soir et ne marchera plus demain... Je trouverai encore autre chose pour l'aider à mieux appréhender le monde qui l'entoure... 

23 décembre 2018

L'autre & moi dans la relation d'aide...






A la suite de l’enseignement reçu en philosophie et sur les différents grands pédagogues de l'Histoire, je souhaite évoquer la question de la « connaissance d’autrui notamment dans la relation d’aide. »  
La philosophie et notamment les différents auteurs étudiés m’amènent à me questionner sur ce que pourrait signifier pour moi « autrui », « l’autre », « l’altérité ». Mais également sur la question de « la rencontre » et de « la relation d’aide ». Ces notions me paraissent importantes dans mon futur travail d’éducatrice de jeunes enfants.  

« Autrui » désigne ce qui est autre que moi, l’ensemble des autres, donc l’ensemble des hommes. Le rapport à l’autre, pourrait ainsi signifier que je fais face à l’altérité, à ce qui est différent de moi, extérieur à moi, étranger à moi. Mais si l’autre est différent de moi, il est aussi et en même temps mon semblable. Il est mon Alter Ego[1], un autre sujet, un autre Soi, une autre conscience capable de penser le monde différemment de moi. Il me semble donc important dans mon rapport à l’autre, et notamment en tant qu’éducatrice de jeunes enfants, de tenir compte de cette double structure : le différent/le semblable, le sujet/l’objet dans ma relation à l’autre.
Plusieurs philosophes soutiennent l’idée qu’il n’est pas possible de prendre conscience de soi sans la présence d’autrui. C’est ainsi que l’autre me permet de me voir en train de faire, d’être. L’autre me permet d’être transportée par le sentiment d’exister. En tant qu’une conscience de soi, je permets également à l’autre de se voir, de s’observer, d’exister.
Selon Sartre[2], « l’enfer, c’est les autres », car partant du principe que le regard de l’autre me permet de prendre conscience de moi, il peut également être enfermant. Ce regard peut donc me figer dans une représentation de moi, me réifier et me dépersonnaliser. Ainsi, cela soulève la question de la bienveillance et de l’empathie[3]. Comment l’être humain peut-il sortir de cet « Enfer me ment [4]» ? Comment, en tant que travailleur social, je pose ce regard bienveillant sur la personne accompagnée afin de ne pas la chosifier ? Comment maintenir ou lui rendre sa dignité d’Homme, sa liberté ? Mais également, comment dans mon accompagnement je suis en mesure de ne pas me laisser réifier par l’institution mais également par la personne accompagnée qui peut également se servir de moi ?
            En effet, selon Hobbes[5] « l’homme est un loup pour l’homme », il n’est pas de nature sociable. Il ne peut selon lui avoir de rapport serein entre les hommes sans qu’il y ait au départ un conflit. Selon lui, pour qu’une société se construise, cela part toujours des rapports des hommes liés aux conflits et aux guerres. Le contrat et les règles instaurés par l’Etat par la suite maintiennent l’ordre. Chaque homme accepte alors l’idée de limiter sa liberté naturelle au profit d’une liberté sociétale pacifiée.

HEGEL : « Puisqu'il est nécessaire que chacune des deux consciences de soi, qui s'opposent l'une à l'autre, s'efforce de se manifester et de s'affirmer, devant l'autre et pour l'autre, comme un être-pour-soi absolu, par la même celle qui a préféré la vie à la liberté, et qui se révèle impuissante à faire, par elle-même et pour assurer son indépendance, abstraction de sa réalité sensible présente, entre ainsi dans le rapport de servitude. »

Hegel[6], quant à lui, dans La Phénoménologie de l’Esprit, amène sa réflexion sur « la dialectique du maître et de l’esclave », qui rejoint l’idée de conflit de Hobbes, avec ici en plus l’idée que parmi les deux individualités qui se confrontent à la relation, en ressortirait un dominant et un dominé. Le conflit serait alors inhérent à la condition humaine. Les deux hommes dans leur rapport à l’autre entretiennent une relation tendue, où l’un devient le « maître » et l’autre « l’esclave ». Je fais donc une analogie avec le travailleur social, qui pourrait alors, dans son rapport avec la personne accompagnée, se situer à une place de « sauveur », du « sachant » face à « une victime », « celle qui doit être sauvée », de « l’ignorant ».
Grâce à Hobbes et Hegel, j’ai ainsi pris conscience que la relation d’aide ne va pas de soi. La relation se construit face à mon rapport à l’altérité, au conflit interne que je vis provoqué par le rapport que j’ai avec l’autre. Je me demande alors comment il est possible d’y faire face ? Comment dans la relation à l’autre je peux nous[7] offrir la liberté d’être pour-soi ? C’est-à-dire, comment je peux me saisir du conflit pour tenter de rencontrer l’autre ? Comment je peux créer, dans ma relation avec l’autre, un contrat tacite permettant par la suite une qualité dans la relation d’aide ? La question aussi se pose pour moi de savoir comment il est possible de proposer un accompagnement où je ne me positionne pas en être « tout-puissant ». Comment puis-je rendre la relation d’aide plus humaine, c’est-à-dire, sans imposer, instaurer dans mon rapport à l’autre la question de ma supériorité et celle de son infériorité. Il me semble donc nécessaire de rester consciente de cela, pour mesurer ce qui peut se jouer dans la relation à l’autre afin de permettre une réelle rencontre humaine avant tout.

Pour conclure, il me semble important de me questionner sur ce que pourrait signifier pour moi la question de la rencontre et la manière dont il est possible d’accueillir l’autre dans la relation d’aide. Ce qui amène également la question de l’instauration de la confiance pour que cela puisse se faire. La rencontre ne peut, selon moi, se faire sans une disponibilité et une disposition d’accueil.
Il me semble qu'accueillir l’autre dans la relation n'est pas une mince affaire si toutefois nous avons l’intention de vouloir le faire correctement. Il oblige pour cela de se mettre dans des dispositions qui demandent à celui qui accueille une disponibilité quasi sans faille. C'est pourquoi accueillir une personne ne va pas non plus de soi et se prépare pour permettre à la personne et à nous-mêmes de pouvoir nous rencontrer. Pour cela, il semble nécessaire d’avoir conscience des enjeux dans la relation à l’autre, afin de pouvoir se mettre dans une attitude d'ouverture, d'être sensible et à l'écoute de l'autre. Ceci permettrait alors d'entendre au mieux ce que l’autre exprime, tant par sa parole mais aussi par sa communication non-verbale. Accueillir ce que la personne nous dit, nous invite alors à entrer en relation et à agir en fonction de ce que chacun peut éprouver, avec respect et tolérance. Comme dit précédemment, accueillir l’autre dans la relation oblige à se préparer à recevoir l'autre, dans sa différence et de se séparer de nos propres représentations. Ainsi nous pouvons lui laisser une place, le reconnaître et l’envisager en tant que sujet désirant puis de se préparer à l'altérité. Accueillir l’autre, c'est être en mesure de se séparer de ses représentations, tout en restant soi-même, pour en même temps mieux partager les différences. Il s’agit alors de la question de l’empathie de Carl Rogers[8].
L'accueil c'est la première chose que l'on dit de nous à l'autre, dans notre façon d'accueillir, dans notre posture. Si l'accueil n'est pas suffisamment pensé, me semble-t-il, nous avons peu de chance de mettre notre interlocuteur en confiance. Cela peut alors venir entraver la relation d’aide que nous essayons d'établir. Je rejoins aisément la pensée de Martin Buber qui dit que « la relation Je-Tu exige une ouverture totale du JE, qui s’expose ainsi à un refus et à un rejet total.[9] » On ne peut pas s’humaniser sans le dialogue, la rencontre et la relation à l’autre. 




[1] Alter Ego : Latin
[2] Jean-Paul Sartre (1905 – 1980) : Écrivain philosophe français
[3] Carl Rogers (1902 – 1987) : « L’empathie, c’est être presque l’autre sans être l’autre et sans cesser d’être soi-même. »
[4] Thomas d’Ansembourg (1957 - …) : avocat de formation, conférencier, consultant en relations humaines, thérapeute et formateur en communication non violente, parle ainsi de l’enfermement.
[5] Thomas Hobbes (1588 – 1679), philosophe anglais
[6] Georg Wilhelm Friedrich Hegel (1770 – 1831), philosophe allemand
[7] Nous ici représente l’autre et moi dans la relation
[8] Carl Ransom Rogers (1902 – 1987), psychologue humaniste américain
[9] Martin Buber (1878 – 1965), philosophe, conteur et pédagogue israélien. Dans la relation, il y a toujours un risque. Pour pouvoir s’accomplir en tant qu’être humain, il est nécessaire d’avoir rencontré l’autre.

10 décembre 2018

Quand sert l'émoi...


Merde ! Merde ! Merde !

Voici les seuls mots dont je suis capable ce soir !



Mon ventre me brûle…

En cet instant où l’émotion chavire dans la tristesse… En même temps que vibre mon immense gratitude… Pour des mots gravés dans la synergie d’une certitude… L’instant présent ne se cherche pas… Il se vit et puis voilà !

Des graines de soleil sont venues
Comme des perles de pluie se déposer sur ma joue…
Je n’en suis pas encore revenue…

Vois-tu, pour quoi les mots me brûlent les doigts… Du sourire aux larmes, d’un message qui désarme… Je reçois en ce jour l’idée de notre belle rencontre… Pour une triste course désormais contre la montre…

Des graines de soleil sont venues
Comme des perles de pluie se déposer sur ma joue…
Je n’en suis pas encore revenue…

De ce que je peux, de ce que je veux… Je fais du temps qu’il reste une douce violence… Et dans l’étendue de mon amour, je bouleverse l’écueil du jour… Pour accueillir ce que j’aime de toi… Dessiner tes sourires, ton regard pleine de tendresse puis me laisser transporter par la lumière de tes mots… 

Quand sert l’émoi…













3 décembre 2018

Des compositions....










Il n’y a rien qui puisse défaire ce lien qui m’a uni à toi.
Aussi court fut-il ce temps, où nous tentions d’accorder nos notes dans une symphonie bancale à quatre mains. Lorsque je jouais le Printemps de Vivaldi, tu lui préférais son Hiver
Nous n’avions pas eu le temps de voir éclater ses couleurs d’Automne ni la chaleur de son Été.
Vois-tu, chaque saison a ses propres couleurs et dans l’ambiance hivernale de tes émotions, mes sentiments n’ont su prendre leur envol.
Donner vie à une relation n’est pas seulement animé que par le désir d’aimer ou d’être aimé puisque la Nocturne de Chopin pris plus un air de Silence de Beethoven hasardeux…
Rien ne m’empêchera, de garder de cette partition, les douces premières notes de Sérénade que nous avions composées à l’instar de Schubert…
Laisses donc l'Orage de Vivaldi gronder en toi pendant que je me retiens à la langueur du Clair de lune de Debussy…
Nous aurions au moins partagé une Poudre d’Or de Satie….
Et je t’en remercie infiniment...





27 octobre 2018

Je pressentais... l'Amour



C'est au milieu de mes révisions de droit que je viens me poser un instant ici... Une puissante énergie me parcourt le corps depuis quelques jours. Cette tension si palpable, agréable, douce et fougueuse à la fois a besoin d'être satisfaite par les mots.

Au mois d'Août dernier, suite au stage que j'ai effectué sur la reconnexion à sa féminité divine (ou quelque chose dans le genre, je ne m'en rappelle plus), un message clair et puissant m'avait alors traversé. J'étais allée chercher une sorte de pansement, le dernier qui me manquait, pour refermer la plaie de mon traumatisme d'enfance. A la fin du stage, une énorme vibration me faisait répéter les mots suivants... "Je sais qu'il arrive... l'Amour..." Je le criais même à mes co-stagiaires qu'il arrivait, sûre de moi. Certaine que ce pressentiment était réel, que je ne pouvais pas me tromper. Une sorte d'intuition !

Mais, je crois qu'en réalité, bien que je le ressentais profondément, je sous entendais également... "Ma foi ! Je suis prête à me laisser aimer.". J'étais en effet prête surtout à me l'autoriser. Mais, je visualisais réellement la présence d'un homme dans ma vie, réellement, comme s'il était déjà là... Bien que je vous ai parlé une ou deux fois de mon intention de trouver l'Amour (du couple évidemment !) je n'étais pas dans une recherche obsessionnelle. Et bien au contraire, j'avais posé cette intention, sans le chercher. J'avais posé cette intention, pour faire le point sur ma vie amoureuse, et notamment sur mon parcours de femme, d'enfant à travers mes liens d'amour, d'affection... Mais, je ne le cherchais pas, je me préparais à l'accueillir...

Aujourd'hui, j'ai des papillons dans le ventre, je me retrouve après de longues années de pause à revivre ce moment agréable de la séduction, je me surprends plus entreprenante que je n'ai pu l'être autrefois, fière d'être qui je suis avec mes belles petites rondeurs. J'aime l'idée de savoir qu'un homme est entré dans ma vie parce que je me sens prête à la Vraie Rencontre. C'est bien la première fois de ma vie que cette rencontre ne se fait pas sur la recherche d'une béquille, sur ma position de victime ni sur mon envie de trouver un sauveur ! 
C'est la première fois que je reste tout à fait la même, toujours aussi sincère mais surtout sans que je n'ai à surjouer, à porter de masque, ni à montrer de moi que la belle part de qui je suis.  

J'ai perdue l'effervescence de ma jeunesse, l'insouciance de me lancer dans une histoire en la pensant être celle qui sera L'HISTOIRE de ma vie. Je n'en suis plus là. Je ne me projette pas dans l'illusion, ni dans des espoirs projetés chez l'autre. Non. Je sens là-dessus que j'ai grandi. Je ne suis plus la même. Plus sage peut-être... Cet homme est de loin le plus différent des hommes que j'ai rencontrés. J'ai réussi à passer à travers le filet de ces hommes qui aux premiers abords m'attiraient mais qui avait souvent le même "profil psychologique", bien que nombreuses fois j'ai eu des occasions, j'ai préféré mon célibat que de répéter des schémas incessants. Je ne veux plus sauver, ni guérir personne, j'ai accepté avec humilité que je n'avais pas ce pouvoir-là. Sous une autre forme, je me suis respectée. Enfin !

J'aime l'idée pour le moment de vibrer, d'avoir quelqu'un à qui penser, avec qui partager et rire. Avec cette envie irrépressible d'assouvir des désirs que j'aime également laisser languir... Je pressens une possibilité de communication bienveillante, basée sur une écoute mutuelle...  mais bon, pour le moment, seule face à mes révisions, c'est l'image de son sourire généreux qui se dessine... 

Ju'Lyn est donc sous le charme !! 


16 septembre 2018

Ego VS égaux...





Voilà deux semaines qu'un autre rythme de vie a commencé pour moi... Bibi est partie pour 3 ans de formation. Double cursus, double travail... pour un cerveau qui n'a plus 20 ans... Mais dans l'ensemble, je me sens sereine... Un tel chemin parcouru depuis ces dernières années m'a appris à prendre les choses comme elles viennent, à seulement faire en sorte de donner le meilleur de moi-même pour ne pas regretter si je venais à ne pas atteindre mon objectif. 

Alors, certes y'a un travail conséquent personnel à fournir, et moins de temps pour m'adonner à mes activités préférées, mais il n'en reste pas moins que l'écriture restera ma priorité parmi toutes les activités que j'aime...

J'arrive désormais dans un autre cadre de vie, un nouveau rythme, de nouvelles têtes et de nouvelles rencontres. Et un endroit extraordinaire pour observer les gens, le fonctionnement des gens... 

Cela me rappelle la première fois où je suis entrée en formation pour adulte. Je vivais cela comme quelque chose de magique, et naïvement, je me souviens encore à quel point je pensais que nous étions là pour vivre la même chose... Nous étions censés, avec les personnes de ma promotion, avoir les mêmes valeurs de partage, d'échange et surtout d'amour pour l'autre.

A cette époque-là, j'avais déjà très vite déchanté face à certains comportements jugeant et moqueur. Cela souvent en ma direction... Je ne savais pas forcément ce que je dégageais et ce que je pouvais renvoyer aux autres qui faisait que j'attirais à moi, toujours ce genre de situation. Néanmoins, ma seule défense était d'être dans l'amour. Je me souviens encore d'une amie en formation qui me disait à cette époque qu'elle ne comprenait pas comment je faisais alors que ces personnes avaient de mauvaises intentions à mon égard. 

Aujourd'hui, vivant à nouveau cette situation, je comprends que je n'étais pas seulement dans l'amour de l'autre, mais aussi parce que sans le savoir, j'avais intégré une chose essentielle... Ce que ressentent les gens à mon égard ne m'appartient pas... Aujourd'hui encore, j'ai ce sentiment étrange que ma lumière dérange... 

Cette lumière dont je parle n'a, me semble-t-il, aucune connotation égotique. Je suis plutôt en phase avec moi-même, je me sens heureuse dans ce que je suis en train de vivre. J'ose Être, penser et dire qui je suis à travers mon rapport au monde et aux autres, et il me semble que c'est cela qui dérange... Dans la majorité des cas, je me rends compte que je fédère sans le vouloir, les personnes me reconnaissent assez rapidement comme une "leader" alors que je ne cherche pas "consciemment" cette place. 
On disait par ailleurs de moi, à l'époque de cette ancienne formation, que j'étais un grand pilier de la promo... Cette image-là qu'on avait de moi est restée en moi jusqu'à aujourd'hui parce que moi-même je ne voyais pas en quoi... Aujourd'hui, les choses commencent à se dessiner, à prendre sens. 

Juger l'autre, c'est se juger soi-même... Dire que l'autre est mauvais revient donc à dire que "moi" je suis bon... Il me paraît dans ce cas évident que je deviens le réceptacle du manque de confiance de l'autre, j'ai l'impression de me retrouver face à des personnes qui n'ont pas encore fait la paix avec leur égo.

Je ne suis pas mère Thérésa, et j'admets que pour pouvoir être dans l'amour de l'autre, il m'a été nécessaire, durant ces jours passés, d'accepter d'être agacée par ces comportements de lycéens, de comprendre ce qui se joue en moi, en eux pour ensuite agir en conscience. Alors que certains de mes collègues de formation voudrait réagir au quart de tour, ils ne comprennent pas comment j'arrive à rester aussi zen face à ces agressions. J'ai conscience que cette minorité, ce petit groupe m'a ainsi prise pour leur bouc émissaire, bien que je ressens que cela les agace du fait que cela ne m'atteigne pas. 

Je ne souhaite pas entrer en guerre mais ne laisse pas les attaques sans réponse, cela n'a rien de proactif. Je donne à réfléchir et cela agace, j'interroge des comportements, j'évite au mieux de juger. J'essaie de comprendre. 

Néanmoins, une question se pose... ai-je suffisamment de recul ? Où se situe mon égo dans tout ça ?
Si je ressens aujourd'hui le besoin de poser des mots dessus, c'est bien que les comportements de l'être humain, et les miens également, attirent un grand intérêt chez moi...
Ai-je à revoir ce qui chez moi provoque toujours ce type de réaction ?
Ou est-ce qu'un grand groupe fonctionne toujours ainsi ? 
Quelle est donc cette place que j'occupe et qui dérange ? 
Tiens donc, j'irai bien me trouver des lectures sociologiques sur la dynamique de groupe....











1 septembre 2018

Mettre ses certitudes au défi...



Depuis un moment déjà, j'ai pris conscience qu'étaient présentes en moi, de façon consciente ou inconsciente, des croyances qui soit me permettent d'oser dans la vie ou soit qui m'empêchent royalement d'avancer...

Dernièrement, j'en ai déjoué plus d'une croyance afin de me permettre de les transformer et rendre ma vie encore un chouya plus fluide.

Néanmoins, il y en a quelques une qui restent ancrées ! Où lors de situations rencontrées, j'arrive assez facilement à relier mon inconfort, ma résistance à l'une de ces croyances... Je ressens néanmoins que je commence cependant à lever le pied. 

Ce matin, j'en ai relevée quelques unes, et en les répétant à haute voix, j'ai pris le temps de voir comment ses croyances s'infusaient en moi... 

Je crois que la croyance la plus tenace est celle de croire que lorsqu'une personne me donne un conseil en commençant sa phrase par : "Tu devrais essayer de....." la pensée qui me vient assez rapidement est "Les autres veulent me contrôler."
Je sens souvent dans ces cas mon corps se raidir, avec la voix du diable qui me susurre à l'oreille "NON TU NE M'AURAS PAS !"  
Ayant vécu avec une mère manipulatrice, je ne supporte donc pas l'idée qu'on puisse me contrôler...

C'est là qui est dingue... Je crois qu'au-delà d'être une hypersensible face aux énergies des mots, mon esprit crée sa propre réalité. Avec le recul, bien entendue, j'entends de mon interlocuteur son envie de m'aider, de me conseiller... et j'arrive facilement à me détendre. J'ai conscience de cette peur ancrée en moi que les gens puissent à nouveau prendre le pouvoir sur moi. Alors, instinctivement et de manière très inconsciente, je ressens dans mon corps beaucoup de crispation. Sans le vouloir, même si je ne le montre pas, mon être se met sur la défensive...

Souvent par ailleurs, une autre croyance et une autre pensée me traversent qui est "Je sais très bien ce que j'ai à faire, je ne suis pas faible." Cela révèle en moi cette peur que les personnes puissent voir ou croire que je suis nulle et que je ne sais pas quoi faire. Que j'ai une faiblesse. Que je suis imparfaite. Intellectuellement, je sais pertinemment la beauté de mon imperfection... Et j'apprends chaque jour à vivre avec elle. Et pourtant, mon corps réagit quant à lui bien différemment... Cela revient également souligner une des plus grande croyance qui est de penser que "Je ne serai pas à la hauteur de mes espérances (ou celles des autres ?)..." Pareillement, je sens cet inconfort parcourir mon corps, et j'ai conscience que tant que mes cellules réagissent ainsi, c'est que mes croyances sont encore très présentes.

Depuis mon stage sur la reconnexion avec sa déesse intérieure, évidemment, je ressens malgré tout qu'une réunification de mon être est en train de se faire. J'ai de nouveaux outils aujourd'hui pour m'accompagner sur ce chemin. 

Par moment, et cela devient de plus en plus rare, il m'arrive encore de penser "La vie est un rude combat..." Je le pense souvent face à des situations où je dois me battre pour réussir à obtenir ce dont j'ai besoin. Dernièrement, cela est revenu avec Popole Emploi !!!!! Hasards ou coïncidences, depuis que je suis accompagnés par Popole dans mon projet de formation, rien ne tient la route administrativement alors que j'ai suivi les conseils des conseillers rencontrés. Il m'arrive donc parfois de me dire... que face à cette institution dont l'accompagnement laisse à désirer, que j'ai à me battre pour pouvoir éclairer ma route et savoir quel choix il m'est possible de faire... Sauf qu'avec eux ! Ma foi, pour obtenir une réponse, il faut les harceler, et dès lors que tu leurs exprimes gentillement ton agacement ou ta colère... On te change de conseiller ! Quand depuis un an, tu te fais trimballer d'un conseiller à un autre, qui te conseillent et que tu subis moult désinscriptions alors que tu ne devrais pas l'être, il est nécessaire d'avoir les nerfs solides pour ne pas devenir folle et devenir agressive et violente !
Il y a de quoi se résigner par moment !
Durant cette année écoulée, j'ai pris ces désinscriptions avec philosophie, tout en réagissant néanmoins, j'ai su longtemps gardé mon calme et m'adapter face à la situation. Mais après un an... il va s'en dire que là... je ne suis plus aussi calme et sereine, sachant qu'en plus, ma formation débute mardi 4 septembre, et qu'à ce jour, je ne sais toujours pas de quoi il en retourne !!! 

Une autre croyance qui commence petit à petit à se dissoudre est celle de croire que "Je n'ai pas le droit d'être aimée." Et pourtant, je suis consciente des personnes qui m'entourent et qui me prouvent leur amour chaque jour. Cette croyance-là associée à celle d'avoir peur de ne pas être à la hauteur m'empêche définitivement de rencontrer l'amour de ma vie. Mais là, depuis quelque temps, je sens, je ressens qu'il va arriver !

Les croyances sont les résultantes de nos peurs cachées. Elles nous constituent et sont souvent liées à notre enfance, à notre parcours de vie... Plus ces croyances sont ancrées, plus les situations que nous attirons viennent nous conforter dans nos croyances. Si nous n'en prenons pas garde, cela devient un cercle vicieux. Plus j'y crois, plus j'attire des situations qui va dans ce sens, plus je rencontre ce genre de situation plus je crois à mes croyances... Et plus j'avance dans ma vie en pensant que... 

"Je ne suis pas à la hauteur."
"Les autres veulent me contrôler."
"Je n'ai pas le droit d'être faible."
"La vie est un rude combat."
"Je n'ai pas le droit d'être aimée."

Ces croyances peuvent être si fortes qu'il est possible d'en avoir la certitude. Elles deviennent alors une vérité. Cette vérité se transforme en conviction qui empêche de s'ouvrir à d'autres possibilités. Car sont-elles incontestablement vraies ? Il va s'en dire que non. Et puisqu'elles ne sont pas vraies, il est donc possible de ne plus laisser ces croyances me pourrir la vie. 

"Je suis à la hauteur, et j'ai le droit de ne pas être à la hauteur."
"Les autres ne veulent pas nécessairement me contrôler, parfois ils sont justes maladroits dans leurs paroles, dans leurs mots, comme toi aussi tu peux l'être."
"J'ai une force inconsidérable et je peux également m'accorder le droit d'avoir des faiblesses."
"La vie est belle, fluide, par moment, il y a des combats à mener."
"J'ai le droit d'être aimée, je mérite d'être aimée et je peux m'accorder le droit de l'accueillir." 


Et c'est bon de savoir que je peux être tout cela en même temps. 






30 août 2018

Bloggeur, besoin de votre témoignage !!!




Avec des pincettes je prends la plume ce matin et m'adresse plus particulièrement aux personnes qui comme moi se sont offert un espace d'écriture. 

Je suppose que chacun d'entre vous, qui écrivez depuis peu ou depuis un moment, avez déjà connu la peine qu'il est possible de faire vivre à l'autre, souvent nos proches, les gens que nous aimons profondément.... avec le simple fait de ressentir le besoin d'écrire et de déposer nos questionnements, une idée qui nous traverse sur un instant T... Ces mots qui traversent notre être et qui ne restent pas ancrés comme une vérité universelle... Mais seulement comme la substance d'un ressenti, d'un besoin d'exprimer le tourment ou un déséquilibre dans notre rapport au monde, à l'autre...

Il m'est arrivé suite à un article publié dans la nuit et retiré ce matin de blesser une personne que j'aime. A cela, beaucoup de questions tourbillonnent dans ma tête. 

Puis-je continuer à parler de moi en toute liberté sans pour autant brimer la liberté de l'autre ? 
Puis-je continuer à parler de moi sans faire allusion à l'autre ? Étant un être social, en lien avec les autres, peut-il en être autrement ?
Puis-je continuer à relater mes parts d'ombre sans faire violence à l'autre ?
[Faire violence : Manquer de respect à une liberté. 
Faire violence, c'est contraindre quelqu'un en agissant contre lui, en manquant de respect à ses libertés. C'est aussi donner un sens contraire à l'esprit d'un propos, ou à un texte, par le biais d'une interprétation déformée.]

Mes inspirations sont souvent liées à mes expériences, à mes rencontres, à mon vécu... 
Quelles limites puis-je donc mettre pour continuer à utiliser l'écriture comme une vraie part de moi, qui m'aide à penser, à grandir, à évoluer mais également à réduire mes tensions internes ?

Évidemment, si je m'inspire de l'autre en mettant en scène ma part de lumière, il va sans dire que le problème ne se rencontre pas. Il s'agit donc de parler de ma part d'ombre, de ce que l'autre peut me faire vivre comme déséquilibre et questionnement. Par amour, je ressens la nécessité de me censurer, car cela dérange, blesse et fait du mal... Et là-dessus, je peux tout à fait le concevoir.

Néanmoins, à aucun moment je ne porte de jugement sur l'autre si ce n'est que je ne parle que de moi, de mes ressentis, de mes questionnements, de ce que cela provoque en moi au contact de l'autre. Et me censurer c'est réprimer une partie de moi... Ce n'est par ailleurs pas la première fois que je me censure, que je réfléchis à deux fois avant d'écrire un article. Que je me questionne sur le fait que cela peut provoquer chez les gens que j'aime... 

Je me questionne à ce jour sur le fait de changer l'adresse de mon blog... Afin que mes proches ne puissent plus me lire.... et me laisser la liberté d'exprimer ma part la plus sombre sans attaquer malgré moi l'autre dans ce qu'il est... EN RÉFLEXION....



Alors vous, quel équilibre avez-vous donc trouvé dans votre rapport à l'écriture mais surtout dans le rapport avec vos lecteur-proches ?

J'espère que votre retour me permettra d'éclairer un peu ma lanterne....




28 août 2018

Se reconnecter à sa Déesse Intérieure




Depuis que je suis rentrée de mon long weekend hier, et après quelques heures d'hésitation, j'ai néanmoins décidé de répondre à mon besoin d'écrire et de partager ce que j'ai vécu dernièrement.

Je ne cours pas après les stages, ni après des formations en lien avec le développement personnel, ni ne ressentais le besoin de suivre ce chemin-là pour tracer ma route. Néanmoins, des concours de circonstances ont fait que j'ai fait le choix d'aller au stage " Se reconnecter à sa Déesse Intérieure" proposé par Virginie Lehembre


 
Bien qu'au départ, j'avais pour seule intention de passer du temps avec deux de mes amies, petit à petit lorsque le stage approchait, je commençais à questionner les intentions que j'avais et me demandais ce que inconsciemment je comptais y trouver. Les choix que l'on fait peuvent paraître anodins parfois, mais derrière, il y a toujours une raison qui explique ces choix.
Je me suis alors décentrée de mon groupe d'amies pour me recentrer sur mon intérieur, sur mes blocages, sur ma part féminine qui pouvait être encore sur la défensive et dans la résistance. 

Comme j'ai pu déjà le signifier depuis quelques articles, je souhaite retrouver l'amour. Pour cela, je souhaitais me réconcilier entièrement avec ma féminité et tout ce qu'elle comporte : histoires transgénérationnelles, sexualité, souffrance de la Femme dans l'Histoire.... etc etc...

Ayant posé des intentions claires et concrètes, je m'attendais à vivre ce stage de façon très intense, sachant que l'une de mes intentions était de me libérer et de profiter de ce temps que je me suis accordé pour aller me regarder dans les profondeurs de mon âme. Pour cela, je suis plutôt assez contente de moi ! 

Virginie, femme merveilleuse, authentique et empathique, a su mener son stage d'une main de Déesse !

Ce stage a ouvert des portes que j'ai franchies une à une. De prises de paroles en prises de consciences, je n'avais jamais tant libérer ma parole (puisque je ne fais qu'écrire !) au point que chaque mot prononcé a fait trembler mes cellules.  Je ne me suis jamais sentie aussi forte et aussi faible à la fois. Je ne me suis jamais sentie aussi belle et puissante dans ma mémoire douloureuse de femme... En la présence des autres femmes, nous nous sommes senties reliées, connectées dont chaque bout d'histoire a fait résonné une part de nous-mêmes en chacune d'entre nous... Je suis ressortie de ce stage autrement. Différente. Plus belle. Plus grande. Plus fière. Acceptant mes failles et mes faiblesses. Me sentant plus que jamais reliée à toutes les femmes du monde.

Les rêves que j'ai eus depuis montrent l'ouverture qui s'est faite à l'intérieur de moi. Je suis prête, entièrement prête et fière d'habiter mon corps de femme. Je me sens unifiée et complète. Autour de moi, les énergies ont bougé. Je ressens du plus profond de mon être qu'une nouvelle synergie s'est mise en place... Mes mots, ne sont pas suffisamment forts pour retranscrire tout ce qui s'est passé en moi, mais je souhaitais témoigner de cette merveilleuse expérience...





Énorme gratitude pour ce stage, ces femmes présentes, et pour Virginie Lehembre.


20 août 2018

Arrêter... ou continuer ???



Hier, j'ai lu ces mots quelque part sur la toile...

" Arrêter... ou continuer... ?? "

Et depuis... ces quelques mots me trottent dans la tête... Arrêter ou continuer ?!

Qui ne s'est jamais poser cette question ? Qui n'a jamais pris peur des choix qu'il faisait en se demandant s'il faisait bien ? S'il allait y arriver ? Et puis... soit l'angoisse arrive, soit la confiance est suffisamment forte pour rester...

Cela me rappelle la première fois quand un ami m'avait proposé d'aller randonner. Randonner ?! Je ne savais pas ce que cela représentait... Je pensais que la marche allait être pépère... Je n'avais jamais randonner de ma vie pour vous dire. C'était il y a 5 ans.

J'ai cette chance-là d'être complètement naïve, de me lancer parfois dans des choses pour lesquelles je ne mesure pas du tout les difficultés que je vais rencontrer.... et donc sans non plus savoir si je vais me faire du mal ou du bien. J'ai toujours suivi cette petite voix en moi qui me dit : " Vas-y ! " Et puis j'y vais, sans trop m'interroger... puis arriver sur le moment où j'y suis... je commence à regretter, à me poser un certain nombre de questions... et souvent cela revenait toujours à : Arrêter ou continuer ?


Arrivée, sur le sentier, je commençais à avancer. Au début, c'était bien tranquille... Cela montait un tout petit peu. J'étais contente d'être là et de partager ce temps-là avec mon pote et ses amis... Mais très vite le chemin devenaient de plus en plus difficile, et les copains me disaient : "Allez Ju'Lyn plus que 5 heures de marche !  Tu peux le faire !" A savoir que dans ces moments-là, je prenais cela comme une blague... Pendant que je voyais mon ami et sa bande de potes marcher bien loin devant moi... Je m'étais retrouvée seule... face à moi-même... à me demander ce que je faisais là... A me demander pourquoi j'avais accepter de les accompagner... A ressentir l'envie de rebrousser chemin... Et plus j'avançais, plus j'avais envie d'abandonner... de m'arrêter...

Le fait que ma marche était bien plus lente, moins rythmée que ces habitués de la randonnée, ils m'attendaient régulièrement... Et à chaque fois que je me rapprochais d'eux en me disant que j'allais pouvoir souffler, les voilà déjà prêts à repartir ! L'inconvénient d'être la dernière c'est que tu n'as pas le temps de t'arrêter, de continuer à essayer de rattraper le peloton de tête... L'avantage c'est que grâce à ce peloton, il y a comme une corde invisible qui t'attache à eux, et qui te permet de continuer... Même lorsque tu as envie d'abandonner !
A 95% du temps, j'avais pour seuls compagnons de route une bouteille d'eau de 50 cl.... et mes pensées... 

Puis, un pas après l'autre... Je regardais mes pieds se poser sur la terre... J'avançais sans être en mesure de profiter du paysage... Et pourtant, plus je m'élevais vers le ciel, plus j'allais en profondeur en moi-même... Sans réellement m'en rendre compte ce jour-là, j'avais compris que j'étais une battante. Malgré toute mon envie d'abandonner, de reculer, de retourner en arrière... J'avais continué à avancer même dans ma plus grande détresse et mon désespoir du moment... Le temps était long, le chemin me paraissait interminable.... et pourtant... au moment où j'avais fait mon dernier pas pour rejoindre le groupe au mont de la montagne, que j'avais posé mon popotin au pied de la croix....

Mon regard s'était illuminé. Tout mon être s'était émerveillé face au paysage qui se présentait sous mes yeux. A ce moment précis, j'avais réalisé à quel point cela en valait la peine ! Après tous ces efforts fournis, je ne pouvais être plus que fière d'avoir tenu sur le chemin sinueux car à la fin, j'ai trouvé de la beauté, de la lumière, de la sérénité, le bonheur d'être là... Juste là... ici et maintenant...

Ma vie a souvent ressemblé à cela... 
Me lancer inconsciente sur un chemin, mais toujours, je suivais la vibration que je ressentais. J'avais beaucoup abandonné dans ma vie... Dans tout ce que je faisais, parce que j'avais peur, de ne jamais être à la hauteur, j'avais parfois peur de mourir face à des situations dangereuses dans lesquelles je m'étais retrouvée... Mais j'ai appris à gravir une montagne, une seule montagne qui aujourd'hui me permet de gravir la montagne de la vie.

Et à chaque fois que je me retrouve à me demander si je dois m'arrêter, cette expérience m'a enseigné qu'en abandonnant, on n'arrive jamais à atteindre notre objectif. Quelque soit le chemin, quelques soient les difficultés et les obstacles, je fais des pauses puis je continue à avancer... Cela paraît pourtant tellement évident... Mais, depuis que j'en ai conscience, je suis capable de mesurer l'ampleur de mes choix, je suis capable de faire face à mes peurs et à trouver toujours le courage nécessaire pour avancer. 

Alors.... j'arrête ou je continue ? 

Maintenant je sais reconnaître lorsque mon égo se met à parler, lorsque la peur tente de prendre le dessus, je suis alors en mesure de lui dire :
" Non tu ne m'auras pas. J'ai foi en moi. J'ai foi en moi. J'ai foi en la vie. "



Ju'Lyn



15 août 2018

Mon testament...








Hey salut la mille-fa ! Salut les copains ! Salut les terriens !
Vous les personnes chères à mon coeur,

Si vous êtes là aujourd'hui, c'est qu'un joli lien nous unit ou nous a un jour unit. Notre rencontre était écrite et j'en suis vraiment ravie. 

Vous savez, j'ai longtemps pensé à ce jour, à ce qui se passera, à ce que j'aimerai qui se passe. Et voilà les amis ! Nous y sommes ! 

Aujourd'hui, c'est le jour de nos aux revoir. 

Sachez que tout au long de ma vie, il m'est arrivé de penser à ce jour avec beaucoup d'amour. Soyez en rassurés, cela sans ressentir la moindre angoisse mais seulement un peu d'inquiétude pour ce que vous pouvez ressentir. 

La mort est une ultime et belle expérience de la vie, je l'ai enfin connue ! Le plus dur n'est pas pour moi, mais pour vous, les belles âmes qui ont encore des choses à vivre sur cette terre. La mort de l'autre peut nous rendre triste, car nous nous séparons de l'autre. On croit se séparer de l'autre, on projette le manque de l'autre mais également, cela nous renvoie à notre propre finitude. 

Si vous en paix avec cela, vous serez capable d'accepter la mienne avec sérénité. Dans le cas contraire, j'aurai souhaité vous partager mon expérience.

A 18 ans, je perds pour la première fois un être cher à mon coeur, ma grand-mère paternelle. Elle a partagé longtemps ma chambre à coucher. Ma grand-mère a trouvé la mort à l'hôpital, le soir du réveillon de Noël. Longtemps, j'ai ressenti de la colère envers l'équipe médicale, en pensant qu'elle était en train de fêter le réveillon et n'a pas pu entendre ma grand-mère à l'agonie. 
Pendant ses obsèques, se trouvait ma cousine, 20 ans mon aînée, qui avait partagé plus de temps que moi sur terre avec ma grand-mère. Cette femme, avait le sourire aux lèvres. Elle était capable de rire, de sourire et n'a pas pleuré comme nous tous comme une madeleine.
Gamine, je me disais : 
" Comment ose-t-elle se comporter ainsi ? Rire de la mort ! "
Il y avait bien une chose que je ne savais pas à cette époque... Cette belle cousine avait déjà fait un sacré chemin intérieur. Elle était en paix avec la vie. Elle était en paix avec la mort. Elle était donc capable d'accompagner ma grand-mère vers cet ailleurs avec amour.

C'est ainsi que j'envisage cet instant que vous êtes en train de vivre en ce moment. 
Laissez-vous porter par la vie, par la gratitude pour la vie. Je rêve de voir sur votre visage la même sérénité qui se trouvait sur le visage de ma cousine. Je rêve que vous soyez capable en ce jour de rire, de vous amuser. Faites la fête et éclatez-vous ! Ce sera le dernier acte d'amour que vous puissiez me faire. Parce que, c'est dans cette optique-là que tout au long de ma vie sur terre j'ai voulu vivre. En acceptant chaque expérience comme un beau cadeau que m'offre la vie. 

Pour ceux et celles qui partageront entre eux des pans douloureux de mon histoire, en pensant " T'as vu tout ce qu'elle a vécu quand même !? ", sachez que ces expériences étaient également de beaux cadeaux de la vie. J'ai été heureuse. Très heureuse. Certes comme tous, j'ai eu mes moments de doute, mes moments de blues mais j'ai été heureuse. Et j'ai beaucoup plus vibrer la vie au quotidien ! Chaque difficulté face à laquelle j'ai fait face a été d'une riche expérience pour venir tester mon courage, ma foi en moi et en la vie. Chaque "échec" a fini par devenir des expériences pour m'aider à toujours mieux me découvrir dans mes capacités et dans mes doutes. J'y ai découvert plus de force et d'amour envers moi-même. 

Désolée mes amis ! Je ne m'arrête plus lorsque je commence à écrire ! Même jusqu'à dans la mort on ne me refera pas, n'est-ce pas ? 

Mais, de mon âme à la vôtre, de mon coeur au vôtre, j'ai tellement envie que chacun de vous puissiez vous accomplir comme je me sens aujourd'hui accomplie. 

Vibrez mes amis ! Je vous l'ai si souvent répété ! Faites-vous vibrer pour ne jamais rien regretter ! Osez suivre votre cœur, l'appel de votre âme pour suivre et tracer votre chemin ! L'expérience de la vie terrestre est si courte qu'il serait dommage de ne pas réussir à en goûter toutes ses saveurs !
Aujourd'hui, aimez plus que jamais ! Partagez le bonheur d'être ensemble et profitez du fait de ces retrouvailles pour continuer à maintenir les liens avec les personnes qui vous sont chères ! 

Pour ma part, à travers ces mots, vers l'infini et au-delà, je continuerai à vous aimer, à vous accompagner, car ce qu'il reste dans le cœur ne meurt jamais !

Pour les biens matériels, je vous connais suffisamment, et nous en avons déjà longuement parlé de cela pour savoir que vous saurez quoi faire du peu d'objets que j'ai décidé de garder jusqu'à la fin de ma vie. Faites de la place. Gardez le peu qu'il vous faut pour ne pas rester bloqués dans les souvenirs qui vous rappelleront à moi. Les souvenirs que gardent votre cœur est bien plus puissant qu'un objet sans vie. Faites les choses avec amour. Triez. Offrez. Gardez ce qui vous semble bons. Mais... Faites-le avec amour, avec le cœur.

Je garde de vous tout ce que vous m'aviez apporté de bon ! Je ne vous dis pas adieu, ce n'est qu'un au revoir ! 

A bientôt !
Je vous aime !

Ju'

J'arrive !!!!!






Dites donc ! Mais qui revoilà ?

N'en déplaise au temps qui m'a bien éloignée de l'écriture ces derniers mois... Me voici à nouveau chez Popole (emploi)... Libre comme l'air... du temps pour enfin me poser un peu dans ma demeure des mots... et de vous retrouver...

Allez, juste le temps de remettre un coup de peinture sur la façade.... Je reviens !


Ju'

24 juin 2018

Pardon, amour & gratitude.




Après un grand mois bien silencieuse ici-même, je reviens faire le point sur ma situation. Je suis consciente que le temps passant, je suis bien moins présente ici pour vous, pour les auteurs blogueur/euses que j'aimais tant lire. Néanmoins, il m'a été difficile de pouvoir me concentrer sur la blogosphère alors que j'avais tant à travailler de mon côté. Ma chère Délia a même dû continuer sa route tranquillement sur son propre blog et je suis ravie de savoir qu'elle écrit toujours. 

De mon côté, j'espère que vous n'en prendrez pas ombrage de ce silence et du peu d'intérêt que je vous ai porté ces derniers temps. Je ne suis même pas encore sûre de revenir vraiment. Juste que je ressens le besoin aujourd'hui de poser des mots, parce que je ressens en moi qu'il y a beaucoup de choses en mouvement dans mon for intérieur. 

Il m'est difficile de trouver de l'harmonie, et d'avoir la capacité à être présente pour l'Autre lorsque moi-même je suis dans une période assez mouvementée. Il m'a été important de me recentrer et de chercher à rééquilibrer mon monde. 

Depuis la dernière fois où je suis passée par ici, j'ai énormément avancé sur mon intention de rencontrer à nouveau l'amour sur mon chemin. J'ai fait un travail extraordinaire que je ne pensais pas faire il y a quelques temps. 

Suite à mon licenciement économique, lorsque les choses se sont posées, que la vie a repris son rythme, j'avais perdu la foi. Il me manquait beaucoup de vibrations. Les jours se déroulaient, et je perdais le sens. 

Alors que j'avais tracé un chemin quasiment tout fait, ce licenciement est venu d'une certaine façon déséquilibrer tout cela. Non pas que j'étais au fond du trou, non pas que je n'avais plus de rêves, au contraire même, ils se sont à nouveau réveillés lorsque je n'avais plus rien qui me tenait. 

Cependant, je marchais sur un fil de Soi. Comme un funambule, un pied devant l'autre, j'essayais de rester centrée pour avancer. J'avais donc besoin de me confronter à nouveau à moi-même, à me désengager vis à vis des autres, de prendre de la distance. Et cela dans le but de pouvoir à nouveau mieux revenir. Je sais être dans une période de vas et vient. Mais je sais que cela n'est pas encore tout à fait terminé. Étant donné que les choses bougent, tout est impermanence, j'apprends désormais à vivre avec ce paramètre dont je n'avais pas réellement conscience jusqu'à lors.

Oui, je suis vraiment lente à la détente. Mais je crois que je suis malgré tout dans la force tranquille. J'avance. Et après tout, c'est cela qui compte le plus. 

Durant ces derniers mois, j'ai pris le temps de m'observer, de m'ausculter, de m'explorer dans les profondeurs de mon âme. Il me semblait fortement que ma capacité à entrevoir le positif de chaque situation me rendait un peu aveugle, un peu dans la dénégation. Sachant qu'il y avait des choses à travailler, tout en ne voulant pas vraiment y aller par peur de faire face à ma part d'ombre. 

Mais la peur, l'angoisse, j'ai appris avec les années à la dompter et à ne pas rester figée ni tétanisée face à elle. Et grâce à cela, je commence à nouveau à entrevoir l'éblouissante lumière qui m'accompagne. J'ai retrouvé la foi. Spirituellement j'ai encore grandi, je touche de plus en plus du bout des doigts l'Amour. Mon cœur s'est à nouveau ouvert et me semble encore plus grand qu'avant.


J'arrive enfin à ce moment charnière où je suis prête à dire Adieu à mon passé. Avec l'envie d'exprimer autant mon pardon, mon amour et ma gratitude pour tout ce que j'ai vécu. 
Je me sens prête désormais à rompre les liens qui m'ont retenue trop longtemps dans les "Et si...", les " Comment est-ce que j'aurai pu faire différemment ?" et lâcher enfin cette fameuse culpabilité et cette frustration liée à la toute-puissance inatteignable.  

J'ai donc enfin réussi, avec mon âme toute entière à m'apaiser face à ces 10 dernières années vécues. Je me retrouve aujourd'hui à être dans un amour inconditionnel. Pour lui, Mister poète et chapeau de paille, revenu au moment d'apprendre mon départ et à qui j'ai tourné le dos. Pour mon ex-employeur et la manière dont ils ont géré notre service et notre licenciement. Pour tout le bonheur que j'ai vécu également et dont j'ai été trop nostalgique ces derniers temps. 

J'ai réellement pris le temps de me regarder, de m'apporter autant d'amour, de douceur et de tendresse pour moi-même. J'ai la certitude bien ancrée désormais que cela ne pourra que se décupler davantage. Il ne m'est plus possible de rebrousser chemin. J'avance réellement.

Je ressens désormais en moi être portée par une énergie de Vie incroyable. Celle-ci va me permettre de tracer ma route, d'accueillir encore mieux les évènements de ma vie. Et sans aucun doute possible, de rencontrer enfin cet homme. Je me sens dans la complétude, je me sens entière, j'habite mon corps et mon Être tout entier vibre la sérénité en ce jour. 



Je le sais, je n'ai plus le moindre doute.
Je suis un Être pleine de lumière et d'Amour. 
Et l'Amour va bientôt arriver à moi.

Ju'Lyn