Il y a des situations parfois un peu surprenantes que je rencontre assez régulièrement dans ma vie.
Pas plus tard qu'hier, j'étais à un séminaire Business sur Paris où j'ai eu la chance d'avoir été invitée. Dans ces endroits, ce que j'aime par dessus tout, en plus d'être inspirée par les intervenant·es, c'est faire la rencontre de nouvelles personnes avec qui je peux connecter et agrandir le réseau.
Dans la salle VIP où nous sommes accueillis par un bon petit déjeuner, j'arrive tranquillement, prends le temps de sentir les lieux, les gens. Puis je me sers un café et au hasard du chemin que je prends, je me dirige vers deux femmes et les aborde. Je m'intéresse à elles, leur pose des questions et jusque là tout va bien.
Au fil de la discussion, au fond de moi, je sens que quelque chose me désaligne. Je sens dans mon corps que quelque chose m'insécurise un peu, ça manque d'ancrage. La rencontre ne me plaît pas.
Et puis tout à coup sortie de nulle part par rapport à notre discussion, la personne me regarde et me dit : "Tu voyages beaucoup ?!"
Je suis tellement surprise par sa question que je me mets à rire de gêne et lui dis : "Elle sort un peu de nulle part cette question. J'ai du mal à connecter avec notre discussion là."
Et puis ni une, ni deux... Elle me débite des messages...
Des : je te vois faire ci, je te vois faire ça, tu dois faire ci, faire ça... Aller ici, pas avoir peur de ça. T'es une leadeuse, tu dois guider.. Bla bla bla bla.
S'il vous plaît, il est 9 heures du matin, je viens pour un séminaire Business pas pour de la voyance !
Ce qui me dérange dans ce genre de rencontre, c'est l'éthique qui n'existe pas. C'est toujours de constater que nombreuses personnes qui disent ressentir beaucoup de choses se comportent dans leur contact aux autres comme si l'autre n'existait pas.
Elles intrusent la frontière de l'autre sans demander la permission de transmettre leurs ressentis à la personne concernée alors qu'elles ne se connaissent que depuis 2 minutes.
Hier, je me suis laissée surprendre. Et comme je ressentais ce désalignement, elle m'a piquée dans le vif quand elle s'est mise à me débiter ce que "je dois faire.", car c'est ce que je déteste le plus entendre chez ces gens. Les "Tu dois, il faut !" quand cela me concerne évidemment !
Déjà d'une, merci le respect des limites ! Et puis surtout, je m'interroge sur comment ces personnes se sentent-elles vis à vis des autres, (toute puissance du sachant ?) pour s'autoriser ainsi à penser que les gens sont intéressés par leur message comme si elles étaient le messie ?
Et de deux ! Madame, mais savez-vous que la peur de parler en public est la plus grande peur des gens, elle est même plus importante que celle de mourir ? Ce que vous me dites n'a rien d'original et vous pouvez faire mouche avec des personnes qui manquent peut-être cruellement de confiance en soi.
Bien entendu, on ne dira pas que les "Ju' tu dois" parlent surtout de l'impact de ma relation qu'avait ma mère sur moi et cela m'hérisse d'autant plus les poils, notamment quand ma frontière était ouverte à la rencontre et poreuse en même temps ce matin-là.
Voilà une personne que je manquerai de croiser tout le reste de la journée.
Mais je ne vous dis pas, si elle n'est pas revenue à la charge lorsque j'étais assise à ma place. Elle me tape sur l'épaule et puis me dit : "T'as vu le signe de Tahiti par rapport à ce que je t'ai dit tout à l'heure ?" parce qu'il y avait, juste devant moi, un tahitien.
Quand on cherche des signes, on en trouve madame ! Et je suis sensible à ceux que je vois par moi-même non pas à ceux d'une dame qui me les fournit sans que je ne demande rien.
Peut-être voulait-elle finalement absolument me montrer ses capacités grâces aux synchronicités ? Elle semblait si fière d'elle, le sourire jusqu'aux oreilles, à se faire briller toute seule, sans même être en capacité de voir sur mon visage ce sourire forcé par la gêne.
Ce genre de comportement, chez les "médiums", je les mets dans la catégorie de la SPIRITUALITÉ NEW ÂGE.
Vous comprendrez dans ce billet que je fais le choix de l'agacement et du mépris [oui je suis humaine et je porte aussi cela en moi, et aujourd'hui je les laisse s'exprimer, même si c'est honteux de montrer du mépris]. Je fais le choix de me laisser dire ce qui a besoin juste d'être dit pour moi et pour laisser sortir cette énergie en moi. Le reste, j'en ferai mon affaire personnelle intérieure.
Mais si un jour je termine sur une des Îles de Tahiti ou dans les Dom-Tom pour transmettre mon message, [Lequel d'ailleurs ?!], je reviendrai, promis tête baissée...
Ou pas.
Car ici surtout, mon positionnement n'est pas de dire si je crois ou non en la voyance. Chacun ses croyances. Mais de dire ce qui m'agace dans le comportement de ces personnes... c'est que finalement, elles ne savent pas [encore] que le consentement, ce n'est pas que sexuel !
Ju'
Une situation qui ne m'est pas inconnue... Dans ces cas-là, je ne me fâche pas, je ris! Ce genre de préchi-précha ne m'atteint pas et si auparavant par un surplus de politesse je me contentais de sourire, maintenant, je ris franchement à la tête de l'interlocutrice - teur! Bonne journée!
RépondreSupprimerBonjour Gine,
SupprimerEffectivement, on trouve chacun une manière d'y répondre. Je constate donc que je suis très loin d'être la seule à rencontrer ce genre de situation.
Bonne journée à toi.
Coucou. J'aime bien ce terme de "désalignement". Je fais souvent confiance à mon intuition quand je sens que quelque chose cloche dans la relation qui s'instaure. Et avec les années, on devient de plus en plus fin dans ses ressentis. Comme Gine, je pense que le sourire est la meilleure des réponses. Bises alpines.
RépondreSupprimerHello Dédé !
SupprimerLe plus intéressant dans tout cela finalement c'est n'est pas forcément l'autre, mais c'est soi, dans ce désalignement momentané.
Je suis ravie de savoir que tu es connectée à tes ressentis.
Bises !
Dans nos relations aux autres, on est toujours peu ou prou impactés par celles que nous avons eues au début de notre vie (père, mère, frères et soeurs)
RépondreSupprimerCertains nous hérissent l'épiderme parce qu'ils nous remettent dans des situations que nous n'avons pas du tout envie de revivre... Ce n'est donc pas du mépris, mais de la simple survie, et du respect de soi que d'éviter la route de ces donneurs de leçons d'ordre.
Bravo ju, tu ne te laisses plus définir.
Quant aux signes, bien sûr que l'on peut en voir. Mais ils sont éminemment personnels.
Et ne regardent donc que nous mêmes.
Bises célestes
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Coucou Célestine, ravie de te relire ici.
SupprimerJe suis d'accord avec toi que nous reproduisons dans notre système des relations qui nous sont connues de nos relations primaires. Et si comme tu dis, cela hérisse l'épiderme, c'est remettre de la conscience dessus pour retrouver de la tranquillité avec soi.
J'espère que tu vas bien.
Des bises envolées.
Connais tu le principe du "chien aboie, la caravane passe "? C'est un moyen de se préserver et de laisser les autres dans leurs convictions inébranlables et pour le moins inutiles . Grand merci pour ta visite et le gentil commentaire déposé.
RépondreSupprimerBonjour Chinou,
SupprimerJe ne connaissais pas cette expression mais je vois l'idée.
Ce n'est pas tant leurs convictions qui me dérangent en soi, mais l'intrusion dans ma vie que cela peut me faire ressentir. Merci à toi d'être passée par chez moi aussi.
Belle journée.