La psychologue en analyse de la
pratique, au boulot, nous invite à écrire. A poser les mots sur ce qui se passe
en ce moment dans le service. Écrire ce qu’on peut envisager, écrire ce que
nous pouvons vivre pendant cette période délicate de changement de projet.
Pour être franche, depuis que je
me sens mieux et que cette période d’ennui m’est passée, je me suis enfermée
dans une bulle. Une bulle défensive pour ne pas me laisser à nouveau atteindre
par le stress ambiant du service. Le compte à rebours est lancé… Ce vendredi
notre direction en saura plus sur le devenir du service… Nous, il va ensuite
falloir attendre jusqu’à mercredi prochain… Le Directeur Général de l’association
prendra la peine de venir de sa contrée lointaine pour faire le point avec nous.
Je me sens loin d’une certaine
façon. Juste dans l’attente de voir ce qui va nous arriver. Ce qui fait la différence
avec mes collègues, c’est que j’étais déjà sur le départ avant même que le
tsunami s’abat sur nous… Je ne me sens pas autant engloutie dans la crainte de perdre quelque
chose dans mon travail. J’ai l’impression d’être juste en flottement, comme si
j’avais pris cette position d’observatrice. Observer le présent face à cet
avenir incertain.
J’ai mis en pause mon cerveau et je demeure
dans l’impossibilité de mettre en route ma pensée réflexive face à
ce nouveau projet. Peut-être par crainte de me réinvestir dans un projet qui ne
prendra peut-être pas forme. Peut-être que nous avons autant de chance d’avoir
pensé un projet pour rien que d’être délocalisée… J’attends…
L’attente d’un objet donne une
place importante à ce dernier… Pourtant, tout cela me semble sans importance…
Dans le sens où, j’ai l’impression d’avoir lâché prise. Car, comme j’ai pu le
dire, quoiqu’il advienne, je sais que quelque chose m’attend quelque part… Part
moment, j’interroge ce positionnement… Est-ce du déni ? Ou est-ce juste ma
capacité à accepter les choses comme elles viennent ?
J’ai toujours fait confiance en
mon intuition profonde. Même si parfois, mon intellect vient lui pourrir la vie…
C’est certainement pour cela que je l’ai mis sur pause… Pour que cela tienne
encore… jusqu’au jour où nous en saurions plus sur notre devenir.
Et pourtant, bizarrement… au fond
de moi… j’ai une crainte d’être déçue… Et là, je ne sais pas quelle pourrait
être la raison de ma déception… Ai-je réellement lâché prise ? ou est-ce
que je ne suis pas prête et que je me voile encore la face ? Si j’ai
peur d’être déçue, je dois bien attendre quelque chose de plus… que celle de
voir ? Je ne suis pas si passive finalement...
Je verrai bien… mais reprendre la
plume pour laisser place à tout cela ne devrait pas me faire de mal… au
contraire… Je verrai bien…
Ju'
Courage July, la partie n'est pas encore jouée, et elle est loin d'être terminée. Tu te souviens de ce que je t'ai dit un jour ? Il faut donner du temps au temps. Tu y verra plus clair cer soir et quoi qu'il en soit, demain est un autre jour.
RépondreSupprimerDemain est un autre jour.
RépondreSupprimerOui tu as raison.
Mais je crois que je sais désormais...
Je ne suis même pas deçue de ce qui va en être... mais ma bataille va être tout autre !!