« C’est au contact d’autrui
que l’homme apprend ce qu’il sait. » Euripide
Nous sommes tous nés pour
apprendre de nos rencontres avec les autres, de nos conflits, de nos échecs. Pour pouvoir s'y confronter, les regarder et ensuite les transformer. Tant que la leçon n'est pas apprise, la vie s'amuse sans cesse à nous présenter des situations pour nous aider à nous en rendre compte ou à encore mieux dépasser cela.
A vrai dire, penser cela pour moi me rassure. Cela m'aide à prendre mes responsabilités, à ne pas toujours remettre la faute sur l'autre, d'apprendre à être dans ma vérité, à m'écouter, à m'entendre et à tenter au mieux d'être douce et bienveillante envers moi-même.
L'histoire de ma vie, du moins les choses qui me travaillent le plus dans la vie sont : les personnes toxiques, la communication et l'amour. C'est un apprentissage d'une vie entière ça ! N'est-ce pas ?
Alors bien évidemment, plus le temps passe et plus la vie me confronte à cela... pour me permettre de réaliser d'où je suis partie et de là où j'en suis...
Je racontais, il y a quasiment deux ans de cela, le rapport que j'avais avec ma mère (De merdes en mères), premier rapport dans ma vie où j'ai pu très jeune rencontrer la folie humaine... Puisque moi-même, au fil des années, j'ai flirté avec la folie de ma mère, qui se répercutait sur la mienne... J'apprends chaque jour qui passe à la dépasser, à changer de prisme, d'angle de vue. Et je sais comme il est possible de ressentir de la tendresse pour les personnes qui ont cette capacité à aimer vous détruire.
Avec le temps, j'ai donc appris la prise de recul, à m'élever plus haut pour ne pas me laisser atteindre trop profondément. J'ai décelé comment ce rapport à ma mère m'a amenée à être là où j'en suis, à mettre le doigt sur la manière dont j'ai vécu comme une victime, la manière dont je me barricadais dans ma prison et comment grâce à cela j'ai scié une à une les barrières de ma prison intérieure.

Pour quelles raisons ai-je donc ce besoin si soudain d'évoquer cela ?
Toute personne qui aime danser avec la plume sait le pouvoir créateur des mots, le pouvoir transcendant, le pouvoir qui transmute tout mal-être, questionnement, anxiété en quelque chose de précieux. Je recherche donc en ce jour la transmutation d'une situation dans laquelle je me trouve. Je ressens la nécessité de faire le point, de revoir de là où je suis partie, pour comprendre là où j'en suis pour savoir demain là où je veux aller... J'ai besoin de cela, pour rester dans mon intégrité, dans ma Vérité, dans le Juste pour moi et pour l'autre.
J'ai besoin de me servir de mon expérience d'avec ma mère, de ma capacité aujourd'hui à la regarder avec douceur et amour pour me l'offrir mais aussi et surtout l'offrir à cette autre en ce moment qui cherche à me détruire. Je souhaite aller puiser dans mes ressources la protection de moi-même pour que l'autre ne m'atteigne pas et ainsi continuer à vivre dans ma cohérence d'esprit et d'âme. Je veux pouvoir me servir de ma lucidité pour ne pas me laisser happer dans le jeu pervers de l'autre qui tente de casser mon image, influencer les autres pour se revaloriser en pointant du doigt la mauvaise personne que je suis selon elle.

Cette situation vient réellement toucher l'histoire de ma vie...
Je suis donc invitée à participer à une médiation prochainement. Parce que toutes ses tentatives de destruction m'ont traversée sans m'atteindre. A-t-elle donc besoin aujourd'hui de passer par l'autorité pour tenter de m'atteindre ? Elle qui n'a jamais répondu à mes invitations à la discussion ? Pense-t-elle qu'après cela, ma lumière va s'éteindre, pense-t-elle pouvoir prendre du plaisir à me faire du mal ? Quoiqu'il en soit, je ferai en sorte que cela n'arrive pas.
Cependant, je constate que j'appréhende cela, et qu'en même temps, cela me permet de me regarder à nouveau là où j'en suis dans la construction de ma confiance personnelle, de mon estime de moi, dans l'amour que je veux me porter... et dans celui que j'aimerais donner.
Je trouve que la vie a cette fâcheuse habitude de venir très gentillement (ironique !!) te dire que ça n'en est jamais fini avec les personnes toxiques. Car dans le cadre du travail ou de la formation, ce ne sont pas des personnes que l'on peut éviter aussi facilement. Alors, il est nécessaire de pouvoir faire avec mais aussi de s'adapter, de ne pas rentrer dans ce jeu de manipulation et tenter de rester droite, intègre, vraie et dans la communication bienveillante. Même si, je le sais, je m'attends à être agressée, violentée dans la subtilité des propos qu'elle pourra tenir, dans le joli masque qu'elle va porter face au médiateur. Mais aussi, je sais ma capacité à me défaire de mes préjugés et à entendre l'autre... Mais aura-t-elle cette capacité à m'entendre, à se remettre en question ? Saura-t-elle, face à l'accompagnement du médiateur à être dans sa sincère Vérité ? J'espère au plus profond de moi avoir la chance d'être surprise par elle.

Donc oui, j'accepte de vivre et de traverser ce conflit...
J'avais besoin de l'écrire pour m'y préparer... mais également pour pouvoir pardonner...
Car je ne veux en aucun cas réagir, mais agir avec ce qui me semble juste...
Je me suis enfin libérée l'esprit... Merci à toi l'écriture !
Je n'y vois là que l’œuvre sublime, le contrôle parfait, du (ou de la) toxique sur vous...
RépondreSupprimerIl (ou elle) vous a persuadé directement, ou indirectement, de l'affronter ; de rester dans sa zone d'influence ; vous entendez cette voix dans le creux de votre âme qui dit : tiens tête, montre toi au toxique et redresse la tête...
Il n'y a qu'une manière de stopper un toxique : sortir de sa zone d'influence...
Le seul pardon que vous puissiez accorder à quelqu'un, c'est à vous même, une fois que vous vous serez éloigné définitivement du toxique... Le reste n'est qu'un feu d'artifice, beau sans doute mais éphémère...
Ne vous découragez pas, usez davantage de discernement...
:-)
Bonjour パトリック
SupprimerCe que vous dites j'en ai tout à fait conscience. Malheureusement, nous ne pouvons pas toujours nous éloigner aussi facilement de ces PN en fonction du contexte dans lequel on se trouve. L'éloignement psychique est tout à fait envisageable selon moi, mais pour cela, il me semble important de pouvoir regarder en soi.
Dans mon cas, je ne suis pas forcément à la recherche de ne plus être conflit avec elle, puisque je sais qu'elle vit pour le conflit. Je cherche à être en paix avec moi-même dans cette situation et voir comment je vais rester centrée, alignée et au plus juste avec moi tout en me protégeant et m'adaptant dans la communication à ce type de personnalité. That's it :-)
Wouaou ! Tu es vraiment obligée de passer par là ? Elle est donc dans ta sphère professionnelle ...
RépondreSupprimerPrends soin de toi, et sois très vigilante : j'en ai fréquenté de ces personnes-là, la fuite est le seul moyen de sortir de leurs griffes gluantes d'araignées...
Bisous ma Ju'
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Ma chère soeur d'âme,
SupprimerEh oui... je me la coltine dans cette sphère-là... Donc fuir physiquement n'est pas envisageable pour moi...
J'essaie de rester la plus vigilante possible, je sais que je marche sur des œufs !!
Je te remercie pour ta présence <3 <3
Bisous ma chère Célestine !
Je trouve cet article vraiment très intéressant.
RépondreSupprimerEt effectivement, on ne peut pas toujours "sortir de la zone d'influence" des toxiques... à commencer quand c'est l'un ou l'autre de nos parents, quand ce n'est pas les deux!!
Merci pour ces mots
Bonjour Ambre Neige,
SupprimerEn effet, sortir de cette fameuse zone n'est pas toujours envisageable ou possible.
Merci pour ce commentaire :-)
Amicalement,
Ju'Lyn
Forcément, c'est compliqué lorsque l'on est obligé de côtoyer une personne qui n'a pas d'autres possibilités (tout du moins pour l'instant) pour survivre que le cadre conflictuel, généralement avec qui que ce soit. Il faut donc que la personne crée des conflits ou les attise pour avoir sa drogue de survie. En tout cas tant qu'elle n'est pas apte à un autre regard réflexif sur elle-même.
RépondreSupprimerOn n'est donc pas directement en cause, quoi que l'on dise ou quoi que l'on fasse.
C'est un peu comme l'enfant qui donne un coup de pied dans la porte parce qu'il s'est buté dedans. La porte n'y est pour rien. Elle se contente d'être porte.
Il me semble que pour être apaisé dans ce relationnel, il faut avoir en parallèle un « lieu/personne apaisant(e) ». Seul ce n'est pas possible de tenir.
Ici, tu évoques l'écriture libératrice. C'est déjà beaucoup.
Merci à toi Alain. En effet, puis accueillir le fait qu'on ne change pas les gens, tenter au mieux de comprendre ce qui se joue pour ne pas se laisser happer.
SupprimerCela s'est bien passer pour moi, je crois avoir un sacré travail pour y parvenir.
:-)