"Il ne faut pas de tout pour faire un monde, il faut du bonheur et rien d'autre." Paul Eluard


“ L'écriture est un exercice spirituel, elle aide à devenir libre. ” Jean Rouaud

“ L’écriture est à la fois une façon d’être dans l’humanité et au plus près de l’humain. ” Philippe Claudel

25 septembre 2017

Manifestation !





 
 ENFIN !!! 

Vous allez pas me croire ! Mais après bientôt un mois, je vais redescendre demain dans mon ancienne ville... Et je suis ravie... Revoir mes collègues avec qui nous avons été en lien durant tout ce temps entre négociation et organisation de la manif, avec le soutien inestimable de notre ami syndicat D.... C'était pas de tout repos ! Tous les jours depuis plusieurs mois on s'est dit sans cesse "Allez c'est la dernière ligne droite !" Sauf qu'à chaque fois la ligne s'est rallongée...

Je ne sais pas combien de jours je vais rester là-bas, un billet aller sans retour, mais ce qui est quasiment sûr, ce mercredi... on sort les pancartes, les casseroles et on va faire un peu de bruit !!!! 

A bientôt pour la suite des aventures !                     


   Ju'                       

22 septembre 2017

July

Et bien voilà ! Une nouvelle opportunité offerte par July aujourd'hui me conduit vers vous. J'ai deux enfants dont je suis extrêmement fière. Deux jeunes gens de l'âge de July ou presque. Mon fils, 32 ans depuis hier, ma fille, 26 ans le mois prochain. Deux enfants dont je n'ai qu'à me louer de les avoir rencontrés. Car j'en suis persuadée, il s'agit bien d'une rencontre. Nous les fabriquons sans doute génétiquement. Mais, ils se trouvent sur notre route ou pas. Les miens sont sur ma route. Ils ne failliront pas. Placés au dessus de toute les hiérarchies des normes et des extra normes, rien ne les égalera. Ni maintenant, ni jamais, c'est irréversible. Mes enfants sont hors du lot, hors du commun. Ils sont mes enfants. Ne me demandez pas de les mettre en quelque compétition que ce soit. Il ne se peut pas qu'ils soient comparés à  nul autre. Mes enfants sont hors normes. C'est aussi ma fierté de les avoir auprès de moi. Ils n'ont jamais faillit à quelque cause que ce soit. Je n'ai pas avec eux de rapports ambiguës ni conflictuels. Pas plus que de raisons de ne pas les vénérer. Je les aime. Ils m'aiment. C'est un équilibre naturel, ou pas ? Mais j'ai la chance d'en bénéficier. Cela me suffit, et cela ne va pas de soi.
July nous décrit les rapports avec sa mère principalement, et la rencontre, visiblement ne s'est pas faite. Je pourrais vous parler de la rencontre que j'ai faite avec July. Elle est mon troisième enfant. Celui du cœur. Celui des sentiments. Celui des pensées. Celui des idées. Celui des valeurs, incontestablement. July, c'est le bonheur d'y croire. C'est le bonheur d'être. Ensemble. C'est le vrai bonheur d'avoir en partage, plus d'une illusions, plus d'un espoir commun. C'est le sentiment de vivre. De vivre intensément. July, c'est le rêve devenu réalité. Je vous assure que si vous la connaissiez, si vous la rencontriez, vous seriez comme moi scotchés.

July, c'est l'amour. L'amour de l'autre. L'amour des hommes, mais avec un grand H, c'est à dire de toute l'humanité. July c'est la spontanéité. July c'est l'espoir. July c'est demain. July c'est toujours, July c'est l'autre, July c'est soi, July c'est nous conjugués au mode présent, demain, toujours. July on veut y croire, car July c'est l'amour universel tout simplement.

Que je suis contente d'avoir un jour croisé sa route. Plutôt c'est elle qui vint à la croisée de mes chemins. Comme il ne faut pas grand chose pour construire une autoroute de bonheur et de complicité, elle m'a ouvert le boulevard de nos humanités. Ordinaires. En mode simple, en mode de tous les jours, en mode accessible à tous, en mode banal mais en mode si important ! Nous les avons arpentés ensemble et nous en avons connu les contours. Nous en avons éprouvés les pavés. Nous en avons contourné les travers. Nous en avons dessiné les revers. Nous en avons exploré les versants et face à l'univers, nous en avons crié les impossibles. Mais nous en avons rêvé les utopismes. Les rêves qui demain deviendront inévitables, incontournables réalités pour tous les êtres du vivant. Comme si ensemble nous avions entre nos mains le pouvoir de construire les bases de l'avenir plein de bonheur et plein de rires. Plein de joies et plein d'entrain, qui va naître car il n'est pas possible que la raison ne triomphe pas un jour de l'égoïsme sans nom.
Ma July, c'est aussi la vôtre, mais c'est surtout une femme formidable que je me réjouis chaque jour d'avoir rencontrée et qui j'en suis sûre va encore compter beaucoup pour l'avenir sans occulter le passé. July, tu es l’œuvre que la nature nous a donné. Merci pour ce que  tu es et que nous avons de si précieux.



21 septembre 2017

De merdes en mères...



 Cet article me trotte dans la tête depuis quelques temps... J'aurais souhaité évoqué un sujet qui m'est cher et qui prend une place très importante dans mon parcours de vie. Depuis que j'ai 15 ans, âge où pour la première fois de ma vie je rencontre une âme bienveillante, les personnes auxquelles je m'attache et avec qui je deviens amie sont des personnes bien plus âgées que moi. ( Cela va de 10 à 30 ans de plus...)
 A 15 ans, il s'agissait de ma professeure de français. Cette dame, qui m'a fait ressentir pour la première fois de ma vie que j'existais, aurait pu être ma mère.  
  
 Tout au long de ma vie, je me suis entourée de personnes proches, souvent plus âgées que moi, et en majorité des femmes, qui un jour ou à un autre m'ont quasiment toute sortie les phrases suivantes : "Si j'étais ta mère, je serai fière de toi." "J'aurai aimé t'avoir comme fille.", "Tu aurais pu être ma fille." "Tu es ma 5ème fifille..." "Ma petite"

 Dernièrement, ces manifestations sont revenues très régulièrement, alors j'ai ressenti le besoin d'aborder le sujet de ma relation à l'autre, liée à ma relation affective avec ma mère. Ces relations que j'ai recherchées tout au long de ma courte vie sont venues comblées une blessure d'enfance, une faille narcissique énorme.

 Je ne suis pas psy, et ne peux donc poser de diagnostic... Mais si je devais décrire ma mère avec des termes qu'aujourd'hui tout le monde connaît... Elle serait une perverse manipulatrice, une perverse narcissique ou autre terme qui se rapprocherait de ce type de personnalité. 

 Lorsqu'à 18 ans, je lis pour la première fois Cyrulnik et sa notion de "résilience", j'ai su à ce moment-là que les rencontres que j'ai faites, ces femmes qui m'ont regardée, écoutée et entendue m'ont permise de ne pas devenir complètement aliénée et folle. Alors j'ai continué à rechercher ces personnes pour m'aider à maintenir le cap. Bien qu'affectivement, j'étais pauvre et immature à souhait !

 Autrefois, dans ma recherche inconsciente de mère, ces relations venaient donc combler cette mauvaise estime que j'avais de moi-même, cette quête vaine d'amour d'une mère pour sa fille, et un soutien pour tenter de reprendre confiance en moi.  

 Dans une famille où les garçons ont bien plus d'importance que les petites filles, prise en sandwich entre deux frères, la place qu'on m'offrait était très minime. A cela se rajoutait cette mère perverse, dans l'incapacité d'entendre les besoins de ses enfants, cherchant sans cesse à nous faire culpabiliser de tous les malheurs qui lui arrivaient, nous frappant ainsi pour nous punir. Au fil des ans, j'avais appris que je n'avais aucune valeur, que mes émotions n'avaient pas lieu d'être, que je n'étais bonne qu'à être son pantin pas très bien articulé. La parole et les promesses de ma mère n'avaient pas de valeur, elle promettait une chose pour nous pousser à écouter ses injonctions, et au final, pour nous décevoir. Toujours habitée par une envie de recevoir d'elle pour ensuite être encore et toujours déçue.  C'était un vide sidéral affectif... Un vrai effondrement à chaque fois... et une réelle perte de confiance dans cette relation avec elle, avec les autres en général.

 Je ne sais pas, malgré les souffrances physiques et psychologiques, où est-ce que j'ai pu trouver l'énergie créatrice. Il existait toujours une toute petite force en moi qui savait pertinemment que les choses n'étaient pas bonnes pour moi, que je n'étais pas à ma place. Cette petite voix m'avait poussée à demander à ma mère, à 12 ans, de m'emmener voir un psy... Et l'annulation de mon existence qui s'ensuivait par la réaction dénigrante de ma mère face à mon mal-être, m'avait une fois de plus prouver que parler de ce que j'éprouvais n'avait pas d'importance. Je savais qu'il fallait me détacher d'elle car ma mère ne m'aimait pas suffisamment pour pouvoir me voir, pour réussir à m'entendre. Et même si, inconsciemment je cherchais à me sauver, je n'avais plus d'existence. Moi-même je ne me voyais plus, je ne me ressentais plus, je n'existais plus... Jusqu'à ce fameux jour où cette prof de français a posé les yeux sur moi. Elle avait posé une graine dans mon être et commencé à arroser le pot que j'étais.

 Depuis cette période-là, plus qu'une crise d'adolescence, je disais détester cette famille, que je trouverai le moyen pour partir au plus vite. C'était trop de souffrance de voir une famille pathologique se déchirer et nier qu'elle avait un problème et dont la communication était impossible. Je n'en étais pas si consciente à cette époque, mais cette intuition m'avait guidée depuis toujours vers là où je devais aller, vers les rencontres que je devais faire pour avancer, continuer, grandir. 


 J'aimais donc toujours parler avec des adultes, des personnes plus âgées que moi, pour leur montrer que j'avais des pensées, des choses dans la tête, que je n'étais pas vide. Je recherchais sans le savoir des personnes pour valider celle que j'étais. Pour tenter de trouver le peu d'amour que je pouvais sur ma route. Moi, cette petite fille qui s'était sentie rejetée, dénigrée, humiliée, mal-aimée, à qui on n'avait pas fait grandir dans un cadre sécure, qui a rencontré très vite de grandes souffrances dont je ne parlerai pas ici. Cette fille cherchait juste de l'amour. A être aimée. Et je ne parle pas de "mes relations amoureuses" ! C'était folklo !

 J'aimais donc autrefois entendre que des personnes aurait aimé m'avoir comme fille, qu'elles étaient fières de moi. J'aimais qu'on me dise que j'étais mature pour mon âge. J'aimais savoir qu'on trouve en moi une belle personne. J'aimais tout ça tout en ressentant au fond de moi cette sensation intense d'être une impostrice. Mais mon égo en avait besoin...

 Aujourd'hui, les personnes dont je suis le plus proche, avec qui j'aime refaire le monde, sont toujours plus âgées que moi. J'ai comme l'impression d'être plus en osmose avec elle. J'ai cette croyance comme quoi mon histoire de vie se rapproche plus de la leur que de ceux de mon âge. Je ne recherche plus cette mère que j'avais toujours rêvé d'avoir.  Et ce qui est drôle, c'est que dans la période où j'étais dans la démarche de retourner vivre chez mes parents et de me confronter au quotidien à cette relation à ma mère.... Et bien, ces manifestations "de cœur de mère" des personnes qui gravitent autour de moi sont ressorties à nouveau... 

 Cela faisait longtemps que je n'avais pas entendue ce genre de phrases... cela m'a renvoyé à mon passé. Aussi douloureux fut-il, il m'a permis aussi de refaire le point avant d'aller embrasser ma mère. Puis de ne plus aujourd'hui me sentir mal - ni mauvaise, ni coupable - de continuer, à chaque instant de sa vie, de la décevoir.

La vie et ses synchronicités... :-) Elle est belle la vie ! 



Ju'                         


11 septembre 2017

MA rencontre !




Ju',

Alors comme ça tu viens me rendre visite ? Penses-tu que j'aurai des choses intéressantes à t'apporter ? Je me rappelle bien de toi... Aujourd'hui plus de 60 ans nous séparent. C'est assez étrange que tu viennes ainsi toquer à ma porte, alors que tu dis sans cesse ne pas vouloir regarder le haut de la montagne. Venir rendre visite à ton toi de plus de 90 balais... Ce n'est pas le haut de la montagne que tu vises là ! Mais presque ton cercueil non ? Allez, je te taquine va ! De quelle réponses as-tu donc besoin en ce moment ? 

Oui moi, je me rappelle bien de toi. Je me rappelle de l'expérience que tu es en train de vivre. Et je sais tu es en pleine transformation intérieure. 

Te souviens-tu il y a 5 ans en arrière ? Lorsque tu venais de signer ton CDI, ta vie était en pleine expansion ! Tu avais l'impression d'avoir touché à cette pleine plénitude, le bien-être absolu. Tu pensais même que plus rien ne pourrait venir mettre à mal ton humeur, ton bonheur. Tu avais enfin un travail, des amis, des activités qui te permettaient de jouir pleinement de ton quotidien et de la satisfaction d'avoir atteint tous tes objectifs. A cette époque-là, tu pensais même assez facilement, que si tu venais à mourir, tu aurais l'impression de mourir heureuse. Mais les années passent... Tu t'étais retrouvée hors de ta zone de confort et au fil du temps cette zone de nouveautés était devenue ta zone de confort. Tu aimais autant ton travail, tes collègues, mais quelques choses au fond de toi te titillait... Il te manquait quelque chose mais quoi ? Toi alors qui pensais être capable de te contenter du minimum, il y avait un sacré paradoxe en toi... 

Qu'est-ce que se contenter du minimum lorsqu'on est arrivé à son but ? Accepter de ne plus avoir de rêves ? Accepter qu'on soit arrivé là où on voulait aller et s'arrêter ? Et pourquoi alors tout à coup le sentiment de bonheur ressenti pendant si longtemps s'est mis à s'enfuir ? Pourquoi alors ce qui EST aujourd'hui tout à coup ne suffit plus ?

Un mythe mélanésien dit ceci :
« Tout homme est tiraillé entre deux besoins. Le besoin de Pirogue, c'est-à-dire du voyage, de l'arrachement à soi-même, et le besoin de l'Arbre, c'est-à-dire de l'enracinement, de l'identité. Les hommes errent constamment entre ces deux besoins en cédant tantôt à l'un, tantôt à l'autre jusqu'au jour où ils comprennent que c'est avec l'Arbre qu'on fabrique la Pirogue. »
 
Tu vois ma chère Ju', ton Arbre tu l'as en toi... Tu es ancrée, enracinée, c'est pourquoi enfin tu es prête aujourd'hui à fabriquer ta Pirogue. Et des pirogues, tu vas en construire d'autres. Chaque pas que tu feras désormais t'amènera à vivre une vie extraordinaire. Parce que à ce jour, tu as compris que le bonheur est là où tu le nourris. Et pour prendre soin de toi, pour te nourrir, il est nécessaire de poser des actes, mettre du mouvement. Tu sais que les petites choses feront de grandes choses. Je me souviens bien de cette voix en toi, que tu n'arrives pas encore suffisamment à écouter, et qui n'arrête pas de te dire...  « Ju' tu vas faire de grandes choses ! Tu vas faire de grandes choses ! » ?
Je t'en prie ! Accepte la voix te traverser et ne lui résiste pas. C'est en apprenant à lui faire confiance que tu pourras réaliser de belles choses. Tes croyances qui sont là en toi depuis des années, tu apprendras à t'en défaire, à lâcher prise... tu es déjà sur la voie. Tu es à la hauteur de tes rêves. Acceptes juste de les ressentir au plus profond de toi, de les visualiser, et d'accueillir tout ce qui te sera possible de réaliser... 

Dis-moi... Que ferais-tu si tu n'avais plus aucune peur qui t'assaille ? Où irais-tu si tu vivais dans l'abondance financière ? Que donnerais-tu si tu te permettais déjà juste de le rêver ? 
Sens-tu que cela commence à vibrer encore plus fort à l'intérieur de toi ?  

 Avec tous les rêves qui sont les tiens, tu en réaliseras certains lorsque tu approcheras plus de mon âge. Mais tu sais bien que ce qui compte n'est pas l'objectif à atteindre, c'est le voyage que l'on fait pour y arriver. 

Et tu retrouveras ce qui te peine aujourd'hui. Ces animaux dont tu veux prendre soin. A qui tu veux offrir un lieu d'accueil pour leur permettre de vivre une vie heureuse, tu le feras aussi dans quelques années.  Pixie Cat fera sa vie de son côté, tu n'en seras plus responsable. Tu lui as donné l'amour qu'il lui a fallu pour débuter sa vie... Inconsciemment, tu as toujours aimé être de passage... C'est certainement ce qui te caractérise... Passer dans la vie des êtres, pour les rencontrer, les accueillir dans ton être, recevoir et donner et puis... rester ou partir... tu t'es toujours sentie reliée aux autres même avec ceux qui ne sont plus là, ou plus de ce monde aujourd'hui. Toutes ces belles personnes que tu as rencontrées, que tu continueras à rencontrer laisseront toujours de belles traces en toi, et t'élèveront toujours vers la lumière.

Tu aimeras toujours croire qu'on ne combat pas la haine par la haine et qu'il est important dans la vie de porter en soi des messages d'Amour. Certes, ce ne sera pas tous les jours faciles, mais pourtant tu feras au fil des ans de ton mieux avec la conscience que tu possèderas à ce moment-là, pour toujours continuer à aimer. Tu n'as jamais aimé juger les gens sans comprendre qui ils sont. Tu accepteras ceux qui le feront car l'amour en toi est grand.

Rencontrer l'amour... le véritable amour est également une de tes intentions désormais. Tu vois, les choses ne sont pas immuables. Tu auras du chemin à faire encore de ce côté-là, et un grand travail à faire sur le sentiment de culpabilité qui peut parfois te mettre à mal dans ta relation à l'autre. Mais, je t'assure, tu y arriveras ! Et tu trouveras cette personne avec qui tu pourras communiquer dans la simplicité, avec qui exprimer et parler de votre être profond et spirituel sera accueilli. Où rire, partager, se disputer et rester tout de même complices seront très présents. Cette relation saine, tu la trouveras... Un peu sur le tard, mais tu la trouveras !
Rien ne pourra plus t'arrêter désormais. Car tu ressens au fond de toi, plus que jamais, cette énergie créatrice, ce mouvement de vie, cette foi qui s'est installée à nouveau en toi... et que tu utiliseras pour servir l'Autre, mettre ta petite graine dans l'humanité. Juste, n'oublie pas une seule chose... 

Accueilles cette petite voix en toi qui te dit que tu es capable d'accomplir de grandes choses, celles dont tu rêves pour rendre le monde meilleur ! Vas-y petit colibri !



Ju' de 90 balais passés !            


10 septembre 2017

De séparation en reliance...



 Voilà six jours maintenant que j'ai quitté Belle Ville. Il y a bien une chose que j'apprécie aujourd'hui dans ma vie, je vous le dis... C'est d'être en osmose avec mes choix, difficiles parfois mais en osmose quand même. Je le savais déjà, mais le vivre pour la première fois me fait dire que je suis sur la bonne voie.  En effet, partir de Belle Ville n'avait jamais été dans mes projets, soyons honnête. La vie a fait que les choses se passent ainsi, je ne dis pas cela en subissant, mais parce que ce qui se passe au travail m'a amenée à remettre à plat tout ce qui faisait ma vie, mon quotidien. Je n'ai pas eu de raisons particulières à quitter Belle Ville, mais j'ai seulement écouté cette petite voix au fond de moi qui me soufflait que si j'avais envie d'aller encore plus à la rencontre de ma vie, il était nécessaire de ne pas rester sur place. 
 Ce n'était pas évident, et pourtant, j'ai pris ce changement de vie avec philosophie. Grâce à cela, aujourd'hui, lorsque je regarde en arrière, je suis assez fière de me dire que j'ai traversé cela avec optimisme. Poser un regard positif sur les difficultés m'a vraiment permis d'avancer. Je vis sans regret. 

 Bon, honnêtement, j'ai quand même pris six jours avant de réellement déballer mes affaires. J'avais laissé valise et vêtements dans un coin, comme si j'étais en vacances, et que j'allais à tout moment repartir. Aujourd'hui, je me suis aménagée un espace pour vivre, rangé mes affaires, et concrètement, je me suis enfin posée. Et je me sens bien ! Plusieurs heures de rangement, de ménage, tout ça aussi pour remettre de l'ordre dans mes idées.


 Ces derniers jours n'étaient pas de tout repos, car même loin de Belle Ville, elle est encore très présente en ce moment. Toujours en lien avec les amis/collègues pour continuer notre combat face à l'association pour réclamer des indemnités à la hauteur des préjudices que nous avons subis. Donc beaucoup de coups de fil, de mails, de communication avec toute mon équipe, avec les représentants du personnels. Avoir l'avis de tout le monde avant de prendre une décision, être sûre que nous avançons toujours ensemble, avec l'envie de suivre la même stratégie. Faire cela à distance coûte bien plus en énergie que lorsqu'on se retrouvait autour d'un bon repas pour discuter ensemble. Ce qui peut être fait en 2 heures, prend alors 3 à 4 jours ! Après ça... T'es lessivée ! 

 A côté de ça, je me prépare à tracer ma route, me lancer dans l'une des premières formation dans ma liste des envies. Je me suis inscrite au concours d’Éducatrice de Jeunes Enfants, sans savoir si notre cher Pôle Emploi me financera ou pas ces 3 années de formation. Mais, aujourd'hui, j'ai décidé de me lancer, sans prendre en compte toutes les inquiétudes financières derrière, tout en me disant que quoiqu'il arrive, au moment où le problème se présentera, je trouverai bien une solution. 
 Pour le moment, je suis payée à rien foutre... On dirait des vacances prolongées. A la seule différence, c'est que je rêve de mes projets professionnels et personnels, je me mets en action pour tenter de les réaliser. 

 Je m'attendais à avoir des retombés, peut-être déprimer un peu, et pourtant, jour après jour, je mets un pied devant l'autre et je trouve toujours de belles choses à réaliser pour me rapprocher de mes objectifs. Je vais profiter de cette période de transition pour faire un bilan de compétences. Je ne sais pas si cela va m'apporter quelque chose, si je vais découvrir d'autres parts de ma personnalité, mais je reste curieuse de voir ce qu'il en sortira... C'est pas comme si je ne savais pas quoi faire sur ces prochaines années dans ma vie. Mais, je vis cela comme un jeu. 
 Je suis animée. Je suis contente d'avoir des envies, des projets, des désirs qui me font vibrer. 

 L'automne n'est pas loin d'arriver. Il pleut dans Maville ! Les nuages sont gris et lourds, mais je me sens bien. Connectée. Ouverte et prête à accueillir encore plus la vie.
 Même si à l'idée de me séparer de mes collègues, quitter mon travail, quitter Belle Ville n'était pas facile, je sais que toute cette expérience va me pousser vers d'autres belles choses à vivre, d'autres rencontres à faire. Et cette idée me plaît énormément !

 Une amie avec qui j'apprécie de discuter me dit souvent qu'il est important d'apprendre à ressentir notre être profond, celui qui est connecté au tout. Qu'en réalité, l'être n'est pas séparé. Sauf qu'à chaque expérience que l'on vit, celle où nous "subissons" un changement, nous pensons que nous nous séparons. Lorsque nous perdons un être cher, nous souffrons de cette dite séparation. Et pourtant, dit-elle, il en est rien. C'est un regard assez spirituel qu'elle partage régulièrement avec moi, intellectuellement je peux le comprendre, mais émotionnellement, ce n'est pas toujours évident. Ce qu'elle me dit là, je le perçois bien avec ce que je viens de vivre. Car même si je suis partie, j'ai toujours l'impression qu'il reste un lien entre l'avant et l'après. Je me sens toujours reliée à Belle Ville, à mes amis, à mon parcours de vie, aux êtres qui ont croisé mon chemin. Cela ne me quittera jamais.

 J'essaie ainsi de vivre cette expérience de reliance avec ma Pixie Cat. Elle est à 30 minutes de Maville, mais je ne l'ai pas encore revue, et je ne suis pas encore en mesure de la récupérer. Lorsque mon mental s'est mis à me projeter dans le futur, cette soit disant séparation avec Pixie va encore durer des mois... voire des années. A l'idée d'être physiquement séparée aussi longtemps de Pixie Cat, l'idée de la laisser chez sa famille d'accueil (qui l'aime vraiment beaucoup !) m'a alors traversée l'esprit. Et puis là, l'idée de la séparation me revient, et je me laisse traverser par la tristesse. Je vis les émotions très intensément car je ne cherche pas à résister. Je pleure, comme dirait l'expression, toutes les larmes de mon corps.


 Cela n'était évidemment pas prévu au programme, et à l'heure actuelle je me pose encore la question. Il est important de savoir que je suis très attachée à mon chat. L'affection que je lui porte est vraiment très forte. Et pourtant, je ne sais pas le temps que je prendrai dans mon parcours de vie avant de retrouver un chez moi confortable pour l'accueillir. C'est un geste d'amour envers elle. Je ne suis pas tout à fait prête à l'idée de m'en séparer physiquement... et pourtant cela fait bientôt deux mois que nous ne sommes plus ensemble. Alors, je repense à cette idée que la séparation n'existe pas. Et il est vrai que je me sens liée à elle, toujours. Je reçois de temps à autre des photos, des vidéos, j'ai des nouvelles. Je constate qu'elle va bien, qu'elle a pris ses marques dans cette nouvelle demeure. Pourquoi lui imposer un stress supplémentaire dans.... 3 mois, 4 mois, 1 an voire plus, alors qu'elle aura de nouvelles habitudes de vie avec sa famille d'accueil ? Bon, l'idée me passe par la tête, c'est ce qui me semble le plus adapté pour elle. Mais égoïstement, elle me manque et je la voudrais avec moi au quotidien. 




 C'est une petite tâche noire aujourd'hui dans ma vie, mais quoiqu'il arrive, je saurai écouter l'amour et la bienveillance que je lui porte avant de penser à ma propre petite personne. Lorsque je me sentirai prête... lorsque je me sentirai prête.... en attendant... un petit souvenir d'elle...





Ju'                      


1 septembre 2017

Un départ en douceur...


Bonjour à tous ! 


Pour les nouvelles du jour... Je suis à J-2 de mon départ définitif ! Je ne pensais pas que les choses se dérouleraient aussi rapidement et pensais que j'allais passer tout mon mois de septembre dans ma BelleVille ! Voilà... Une nouvelle étape va bientôt être franchie ! 
Je serai normalement licenciée d'ici la fin du mois d'octobre, et d'ici là, plus besoin d'aller sur mon lieu de travail. 
J'ai eu l'occasion de revoir toutes mes collègues de travail ce mercredi, nous avons pu avoir ce que nous souhaitions concernant la rupture de notre contrat. Aujourd'hui, il reste la négociation de nos indemnités et de nos primes de départ. 

Je peux vous dire qu'aujourd'hui, je me sens soulagée. Rester dans cet entre-deux n'était pas évident à la longue. Désormais, j'ai la possibilité de me projeter un peu plus concrètement et de ne pas stagner sur place. Je suis agréablement surprise de voir que finalement, je me sens sereine et qu'aucun stress ou tristesse ne m'envahit. 
 
J'ai quitté mes collègues mercredi comme si j'étais sur le point de les revoir le lendemain. Aucun sentiment de déchirure, aucune tristesse. Parce que nous avons passé tout l'été à rester en lien, parce que je sais que nous allons nous revoir dans un peu plus de deux semaines, parce que je sais que nous resterons en lien et que la relation professionnelle s'est transformée en relation d'amitié.

Cette période difficile que je viens de traverser m'a énormément enrichit sur la plan spirituel, sur la découverte de mon potentiel et de mes capacités. Je me suis beaucoup recentrée et concentrée sur mon intérieur. Pour ceux et celles qui m'ont un peu suivi sur mon chemin, ils savent que ce n'était pas facile, ni confortable. Cependant, j'ai expérimenté de manière très forte la confrontation avec mes angoisses face à l'inconnu, le lâcher prise et l'apprentissage à résister le moins possible aux émotions qui m'ont traversée. Et j'ai ressenti à nouveau ce qu'était d'avoir la foi. J'ai toujours pensé que les émotions étaient une force, un outil sur lequel m'appuyer pour suivre mes intuitions ou pour me dépasser, qu'elles me rendaient vivante. 
Aujourd'hui, je me sens fière d'avoir réussi à passer les étapes les unes après les autres. Alors qu'au départ, lorsque je voyais le haut de la montagne, j'en arrivais à avoir un peu le vertige. Mais j'ai su trouver le juste équilibre, non sans le soutien de mes amis.
Donc aujourd'hui... Je n'ai pas beaucoup de réponses quant à savoir ce que je vais faire, où est-ce que je vais loger, ce que je vais devenir. Mais je ne m'en inquiète pas pour le moment. Je vais continuer de la même manière que ce que j'ai fait jusqu'à maintenant. Laisser les choses arriver comme elle doivent arriver et réagir en fonction. Puis faire tout mon possible pour continuer de laisser la vie pénétrer mes sens et ainsi me laisser porter vers là où je suis censée aller. C'est dans cet état d'esprit que je vais quitter ma Belle Ville. Comme j'ai quitté mes collègues. Pour retrouver plus loin des amis de formation avant de quitter la région. Je sais que je reviendrai par là, car il y a bien trop de personnes que j'aime ici. Ce n'est donc pas un "Adieu", mais juste un doux "Au revoir !" 


Ju'