"Il ne faut pas de tout pour faire un monde, il faut du bonheur et rien d'autre." Paul Eluard


“ L'écriture est un exercice spirituel, elle aide à devenir libre. ” Jean Rouaud

“ L’écriture est à la fois une façon d’être dans l’humanité et au plus près de l’humain. ” Philippe Claudel

6 octobre 2025

Percer l'autre à jour (Inktober 2025)

 

Défi personnel d'écriture : Inktober 2025

06 octobre 2025



Percer

Métaphore :

Je perce les autres à jour seulement à travers l'imperfection de ma propre conscience.


Générée par l'IA

 

Les 100 mots :

J’ai parfois le sentiment de voir les angles morts de ceux que j’aime.
Croire percer à jour qui iels sont, ce dont iels ont besoin, où iels devraient aller.
Mais ce que je vois n’est que le reflet de ma conscience, singulière, sensible, partielle.
Le bien qu’on souhaite pour l’autre est parfois l’enfer du juste.
Chacun a son chemin, sa cadence, sa manière d’apprendre.
Je respire et relâche la clarté vue de ma fenêtre.
Dans ce geste d’humilité, je me rappelle cela :
Ce que je crois percer à jour en l’autre éclaire souvent ce que j’ai à percer en moi.


Ju'


4 commentaires:

  1. Avons-nous à percer à jour ce que sont les autres, ou plutôt ce que nous croyons qu'ils sont, alors que nous en savons bien peu de choses ?
    Comme tu le dis fort justement « chacun son chemin ». Faut-il que l'on marche dessus ? Tout au plus être sur le bord.
    Alors certes, ton défi du jour c'est le mots « percer » et il faut bien partir de là.
    C'est surtout en soi qu'il faut percer, comme tu le dis à la fin. Et parfois l'autre, en effet, dans sa singularité unique, nous amène à se questionner sur nous-mêmes, qu'il le veuille ou non. Selon le degré d'intimité on en en parlera… ou pas…

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  2. Merci AlainX pour ton commentaire.
    Tu amènes là une réflexion importante. Et notamment le fait de savoir si on a à percer l'autre à jour. C'est une question presqu'éthique :-)

    Je sortais d'un weekend avec des amies dont une nous partageais sa frustration d'avoir la sensation de voir tous les problèmes et solutions possibles de ses proches, mais de se sentir impuissante de voir que l'autre ne les saisit pas.
    C'est un peu le feedback que je lui ai apporter.. Et le mot Percer n'a eu de cesse de me ramener à ce moment avec mes amis.

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    1. Ah ! Cette posture de croire que nous avons les solutions pour l'autre et que normalement il devrait les saisir ! (J'élargis bien sûr au-delà de l'amie dont tu fais allusion). Ce pourvoi de puissance et quelque peu de domination. Il est très répandu : tu devrais…. Moi à ta place… tu as intérêt à suivre mon conseil sinon… etc.
      Je ne me mets pas en dehors de ce comportement. Ça m'arrive.
      Alors que l'aide devrait être (à mon sens) : comment puis-je t'aider à trouver la solution qui est en toi et que tu ne vois pas encore.
      À condition bien sûr de vivre le respect du chemin de l'autre et de ne pas sans cesse induire vers la solution qu'on élabore pour lui… et qui de toute façon ne peut pas être la bonne.

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    2. Je te rejoins dans la nuance que tu apportes à l'aide.
      J'imagine malgré tout que cela demande une réelle capacité à être sensible concernant l'autre et être avec l'autre, dans une relative sécurité avec soi-même pour parvenir à tenir cette posture (qu'on essaie au mieux d'avoir en tant que thérapeute finalement).
      Au cabinet, je trouve que cela reste plus facile à tenir que dans les relations de la vie privée, car c'est intenable H24. Je vacille encore parfois dès qu'il s'agit de petite enfance et parentalité ^^
      J'aime beaucoup quand tu dis "vivre le respect du chemin de l'autre." C'est si important.
      Je ne l'ai jamais vu comme une forme de domination, de toute puissance oui, mais de domination, je trouve l'idée intéressante... à cheminer pour moi :-)

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