Te déposer...
Tu déposes des mots qui arrachent tes tripes
Dans mon lieu protégé, ta honte se dévoile
Mot à maux, pas à pas, ta chair se met à poil,
Puis tout à coup, sans maudire un silence t'agrippe.
Dans ta voix retenue, tu t'enfonces nulle part,
Comme une bulle qui éclate et invite l'absolu.
Un calme bien étrange, un secret qui s'égare,
Puis le souffle coupé, tu te sens entendue.
Tu t'accroches à ma voix qui maintient notre lien,
Délivrée de ta haine encrassée en dedans,
Tu jettes au dehors le mâle quotidien,
Je te tiens proche de toi, "Que veux-tu maintenant ?"
Une envie de t'extraire du temps et du monde
Retrouver la chaleur d'une couette, d'un lit,
T'enfoncer dans l'oubli, effacer cet immonde,
T'entourer toute seule d'un sommeil infini.
Dans l'immensité de cette peine impudique,
Nos êtres se déposent en ton âme souveraine
Ta poésie du mal se dissipe en musique,
T'adoucis tous tes maux car j'en suis la gardienne.
09.10.2024
Ju'

Jolie déclinaison de bonnes attitudes et aptitudes à recevoir…
RépondreSupprimerje souligne ce membre de phrase que j'ai beaucoup aimée : « je te tiens proches de toi »
Merci cher AlainX :-)
SupprimerBonjour. Il est très bon ton texte. Comme quoi, savoir écouter la souffrance des autres est une manière de prendre soin de notre humanité. Bises alpines.
RépondreSupprimerBonjour Dédé, je te remercie pour ton appréciation. Bises
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