"Il ne faut pas de tout pour faire un monde, il faut du bonheur et rien d'autre." Paul Eluard


“ L'écriture est un exercice spirituel, elle aide à devenir libre. ” Jean Rouaud

“ L’écriture est à la fois une façon d’être dans l’humanité et au plus près de l’humain. ” Philippe Claudel

14 septembre 2019

Sans un mot...





Quand la colère me surprend… Et que les mots ne pansent pas, il vient une autre transmutation qui passe à travers cette autre trace… 


Noyer l’émotion dans l’aqua… pour me reconnecter à mon elle… laisser le mouvement déployer ses ailes dans des couleurs aquarelles… puis oublier un instant les mots…








5 juillet 2019

"La vie est vraiment bien faite parfois !"



Ah la la ! Ça y est ! Je suis en vacances depuis le 28 juin ! Première année de formation terminée ! Me voila déjà dans une énergie folle de profiter, d'accueillir les choses comme elles viennent ! 

Et c'est fou comme les choses bougent positivement en ce moment ! 

Pour revenir un peu, lorsque j'avais choisi d'entreprendre les démarches pour suivre la formation d'éducateur de Jeunes Enfants, j'avais posé l'intention de partir à l'étranger. Cela vibrait énormément en moi. Je disais même que j'irai bien si cela est possible au Laos pour me reconnecter avec la terre natale de mes parents. 
L'année se déroule, et cette envie de voyager à l'étranger restait qu'une envie, une intention mais pas de réel projet en perspective. Mon premier stage n'est pas très concluant, je n'arrive pas encore à vivre cette formation totalement. Le second stage non plus. Ils construisent cependant ma pratique et me poussent à prendre conscience de ce que je ne souhaiterai pas voir dans mon lieu de travail et ce que je souhaiterai mettre en place.

En parallèle, je monte un groupe avec des étudiants dans ma promo pour ceux/celles qui sont intéressé.es par un voyage à l'étranger. Je suis à ce moment-là attirée par le Canada, avec un pied à terre là-bas pour moi. Une des mes plus vieille amie d'enfance y habite. Le Canada en avance sur l'accompagnement des jeunes enfants. Je me disais... voilà une bonne opportunité. Cette envie, je l'avais depuis janvier 2019... Je l'avais, dans un coin de ma tête, mais elle restait seulement dans un coin de ma tête. 

Difficulté à mettre ce projet en oeuvre, j'y pense sans agir. En pensant être pétrifiée par la peur de partir, je mettais cela sur le compte de mes angoisses d'antan : peur de l'inconnu, peur de ne pas y arriver, peur de ne pas gérer, peur de ne pas m'en sortir si loin de ma zone de confort. 

Arrivée début juin, je suis toujours là, à suivre ma formation et à terminer tranquillement ma première année. En me disant que, peut-être, je n'aurai pas le courage de me mettre en action. Pourtant, cette intention, cette envie de vivre ma formation à l'étranger devient assez forte mais je finis par me dire... "C'est bon, laisse tomber, ce n'est peut-être pas le moment !" 

QUE NENNI !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

En réalité, au moment où je commence à lâcher prise avec l'idée de partir au Canada : intention posée par mon égo et par le fait d'être assurée d'avoir un pied à terre. En réalité, je pense que je ne vibrais pas forcément ce projet professionnel. C'est ce que je suis capable de me dire aujourd'hui. Mon mental me guidait mais mon intuition me retenait de matérialiser mon envie de voyage. Mon intuition savait que ce n'était pas là-bas qu'il fallait que j'aille. Aller découvrir une pratique dont on fait l'éloge en France alors que je visualise déjà l'idéal dans ma tête ne m'apporterait pas satisfaction finalement. Car c'est bien beau l'idéal, mais mon être tout entier préfère utiliser cet Idéal au service de situations complexes. 

Je peux donc dire que ce n'était donc pas la peur qui me retenait, mais le manque de sens, de vibrations. Car ce lundi, je postule sans me poser plus de questions à une offre de stage de 3 mois en Chine (ceux qui me connaissent vont sourire je le sais !), dans la région de Guan Zhou. Cela m'a appelée comme le sommeil m'appelle !
Le lendemain, je reçois un appel du bureau en charge du recrutement international et ce matin j'ai un entretien téléphonique avec la personne du bureau. 


Le voyage A/R tout frais payé, une chambre à disposition pas loin de la crèche, et une rémunération à hauteur de 1000 euros. Pas trop mal pour un stage !

Bref, il me reste encore à passer l'étape de l'entretien de langues avec la directrice sur place. Mais, je sens que cela n'est plus qu'une formalité. Je parle l'anglais régulièrement avec ma famille et ma culture chinoise les intéresse fortement. 

Mais en réalité, ce n'est même pas cela le plus important !!!!!!!!!!!!! C'est plutôt que j'ai envie d'exprimer ma joie et pouvoir dire comme LA VIE EST VRAIMENT BIEN FAITE PARFOIS !!!!!!! Enfin, GRATITUDE à mon intuition quand même !!!! 

Suite à cet entretien, j'échange quelques mots avec ma mère. Et je lui donne le nom de la ville où le stage pourrait se dérouler...
Vous aurez vu les yeux de ma mère ?! Ils ont brillé, ils ont pétillé. Et que ne me dit-elle pas ensuite ?

"PAN YU ? Mais c'est de là que vient ta grand-mère. Ton grand-père et ta grand-mère y sont nés. La tombe de ton grand-père est là-bas. Tu vas pouvoir voir la région dans laquelle ils ont vécu."

Vous y croyez vous ? La Chine est si grande ! La région de Guan Zhou est toute petite sur cette carte ! La ville de Pan Yu encore plus !?! Et sans le savoir, je me dirige vers mes racines ! Il n'y a pas de hasard dans la vie !

Moi qui ai abandonné l'idée de me reconnecter à mon histoire familiale suite à mon voyage au Laos avec mes parents en 2016, voilà que 3 ans plus tard la vie m'y emmène presque sans que je sache la ville natale de mes grand-parents. La vie est incroyablement étonnante !!! Ce qui créé une raison supplémentaire pour vouloir aller là-bas !!!!!!!!!!!!




LA VIE EST MAGIQUE !!!!!!!!!!!!!!!
Je me sens vivre dans l'abondance !!!!!










15 juin 2019

Toxique, face à toi, je me tiens droite.




« C’est au contact d’autrui que l’homme apprend ce qu’il sait. » Euripide


Nous sommes tous nés pour apprendre de nos rencontres avec les autres, de nos conflits, de nos échecs. Pour pouvoir s'y confronter, les regarder et ensuite les transformer.  Tant que la leçon n'est pas apprise, la vie s'amuse sans cesse à nous présenter des situations pour nous aider à nous en rendre compte ou à encore mieux dépasser cela.  

A vrai dire, penser cela pour moi me rassure. Cela m'aide à prendre mes responsabilités, à ne pas toujours remettre la faute sur l'autre, d'apprendre à être dans ma vérité, à m'écouter, à m'entendre et à tenter au mieux d'être douce et bienveillante envers moi-même. 

L'histoire de ma vie, du moins les choses qui me travaillent le plus dans la vie sont : les personnes toxiques, la communication et l'amour. C'est un apprentissage d'une vie entière ça ! N'est-ce pas ?

Alors bien évidemment, plus le temps passe et plus la vie me confronte à cela... pour me permettre de réaliser d'où je suis partie et de là où j'en suis...

Je racontais, il y a quasiment deux ans de cela, le rapport que j'avais avec ma mère (De merdes en mères), premier rapport dans ma vie où j'ai pu très jeune rencontrer la folie humaine... Puisque moi-même, au fil des années, j'ai flirté avec la folie de ma mère, qui se répercutait sur la mienne... J'apprends chaque jour qui passe à la dépasser, à changer de prisme, d'angle de vue. Et je sais comme il est possible de ressentir de la tendresse pour les personnes qui ont cette capacité à aimer vous détruire.  

Avec le temps, j'ai donc appris la prise de recul, à m'élever plus haut pour ne pas me laisser atteindre trop profondément. J'ai décelé comment ce rapport à ma mère m'a amenée à être là où j'en suis, à mettre le doigt sur la manière dont j'ai vécu comme une victime, la manière dont je me barricadais dans ma prison et comment grâce à cela j'ai scié une à une les barrières de ma prison intérieure.

Petit à petit, j'ai commencé à entrevoir le monde différemment, car je commençais à me regarder et à toucher ma Vérité. Chaque relation qui s'en est suivie d'un échec a été une riche expérience d'apprentissage, de renouveau... quel que soit le temps que cela a pris par ailleurs... 

Pour quelles raisons ai-je donc ce besoin si soudain d'évoquer cela ?

Toute personne qui aime danser avec la plume sait le pouvoir créateur des mots, le pouvoir transcendant, le pouvoir qui transmute tout mal-être, questionnement, anxiété en quelque chose de précieux. Je recherche donc en ce jour la transmutation d'une situation dans laquelle je me trouve. Je ressens la nécessité de faire le point, de revoir de là où je suis partie, pour comprendre là où j'en suis pour savoir demain là où je veux aller... J'ai besoin de cela, pour rester dans mon intégrité, dans ma Vérité, dans le Juste pour moi et pour l'autre. 

J'ai besoin de me servir de mon expérience d'avec ma mère, de ma capacité aujourd'hui à la regarder avec douceur et amour pour me l'offrir mais aussi et surtout l'offrir à cette autre en ce moment qui cherche à me détruire. Je souhaite aller puiser dans mes ressources la protection de moi-même pour que l'autre ne m'atteigne pas et ainsi continuer à vivre dans ma cohérence d'esprit et d'âme. Je veux pouvoir me servir de ma lucidité pour ne pas me laisser happer dans le jeu pervers de l'autre qui tente de casser mon image, influencer les autres pour se revaloriser en pointant du doigt la mauvaise personne que je suis selon elle. 
Le simple fait de respirer, quoi que je fasse, je ressens dans l'énergie que cette personne dégage tout ce qui l'agace chez moi. Cette lumière en moi qu'elle tente d'éteindre, ce taux vibratoire relativement élevé chez moi qu'elle ne supporte pas, j'imagine bien d'où cela peut partir chez elle... Je suis, me semble-t-il suffisamment empathique et lucide pour m'en apercevoir. Néanmoins, l'importance en ce jour, et malgré ma compréhension, est que je cherche avant tout à me protéger et faire attention à moi. 

Cette situation vient réellement toucher l'histoire de ma vie... 

Je suis donc invitée à participer à une médiation prochainement. Parce que toutes ses tentatives de destruction m'ont traversée sans m'atteindre. A-t-elle donc besoin aujourd'hui de passer par l'autorité pour tenter de m'atteindre ? Elle qui n'a jamais répondu à mes invitations à la discussion ? Pense-t-elle qu'après cela, ma lumière va s'éteindre, pense-t-elle pouvoir prendre du plaisir à me faire du mal ? Quoiqu'il en soit, je ferai en sorte que cela n'arrive pas.

Cependant, je constate que j'appréhende cela, et qu'en même temps, cela me permet de me regarder à nouveau là où j'en suis dans la construction de ma confiance personnelle, de mon estime de moi, dans l'amour que je veux me porter... et dans celui que j'aimerais donner. 

Je trouve que la vie a cette fâcheuse habitude de venir très gentillement (ironique !!) te dire que ça n'en est jamais fini avec les personnes toxiques. Car dans le cadre du travail ou de la formation, ce ne sont pas des personnes que l'on peut éviter aussi facilement. Alors, il est nécessaire de pouvoir faire avec mais aussi de s'adapter, de ne pas rentrer dans ce jeu de manipulation et tenter de rester droite, intègre, vraie et dans la communication bienveillante. Même si, je le sais, je m'attends à être agressée, violentée dans la subtilité des propos qu'elle pourra tenir, dans le joli masque qu'elle va porter face au médiateur. Mais aussi, je sais ma capacité à me défaire de mes préjugés et à entendre l'autre... Mais aura-t-elle cette capacité à m'entendre, à se remettre en question ? Saura-t-elle, face à l'accompagnement du médiateur à être dans sa sincère Vérité ? J'espère au plus profond de moi avoir la chance d'être surprise par elle. 

Partout, on nous recommande de fuir ce genre de personnalité toxique... mais peut-on toujours fuir ces personnes lorsqu'elles sont là dans la même sphère que nous ? Je me dis aujourd'hui que la distance peut également être mise psychiquement, mais aussi, fuir ces personnes c'est aussi ne pas se regarder soi dans ce rapport à l'autre. Alors, quand on ne peut pas éviter ces personnes qui tente de vous sucer le sang jusqu'à la moelle, il ne reste plus qu'une seule chose à faire... Me faire confiance, m'estimer suffisamment pour pas qu'elle m'atteigne... et rester droite, dans ma Vérité. Voilà le travail que je vais faire d'ici la médiation... Je recherche mon plein potentiel !

Donc oui, j'accepte de vivre et de traverser ce conflit... 
J'avais besoin de l'écrire pour m'y préparer... mais également pour pouvoir pardonner...
Car je ne veux en aucun cas réagir, mais agir avec ce qui me semble juste...

Je me suis enfin libérée l'esprit... Merci à toi l'écriture !









11 mai 2019

Aspergirl... ?












Cela fait des heures que j'écoute ce texte... et je me dis houlalala...

Je me reconnais trop dedans... bien que ma recherche intérieure et spirituelle m'ont permise d'avancer.
Mais... Je me reconnais trop dedans...

7 mai 2019

Formation EJE - Introduction



Pendant plusieurs mois, je me suis interrogée sur le sens d'écrire ce que je traverse dans ma formation d’Éducateur de Jeunes Enfants, cursus à double validation avec la licence Sciences Sanitaires et Sociales. 

Je vais terminer dans moins de deux mois ma première année, et il s'en est passé des choses dans mon for intérieur.

Tout d'abord, pour repréciser le cadre de ce choix de formation, il est arrivé suite à mon licenciement économique. Jamais de ma vie je n'avais en projet d'effectuer cette formation. A vrai dire, je ne connaissais pas du tout le programme de cette formation, ni n'était en contact avec le monde de la petite enfance avant d'avoir mis le pied dans les centres de formation pour passer mes concours d'entrée.

Ce choix s'est donc fait alors que j'étais en train de vivre mon licenciement économique. Je travaillais depuis plus de 10 ans auprès de personnes en situation de handicap, et j'aimais réellement ce travail. Mais bizarrement, avant même que je le conscientise, une intuition m'a poussée à m'inscrire à cette formation. J'ai donc suivi cette petite voix en moi et j'y suis allée sans trop me poser de questions existentielles. 

Aujourd'hui, il m'est possible de mettre du sens à ce choix. J'ai toujours eu l'intime conviction que la pratique auprès des enfants en situation de handicap pourrait servir dans la petit enfance sans réellement pouvoir l'expliciter.


Le jouet réel outils de médiation, outils éducatifs et pédagogiques, je m'en servais au quotidien. Aujourd'hui, grâce à cette première année de formation, je me rends compte que mon intuition était bonne. Tous les jeux qui ont été créé autrefois l'ont été par des médecins qui travaillaient auprès d'enfants "débiles". [je mets bien des guillemets hein !]
Le jouet, dans le monde de la petite enfance et donc dans la formation EJE prend une place considérable. Car le bébé et le petit enfant se développe et apprend en jouant. 

Jean Epstein, psychosociologue de notre époque, dit bien : "Un enfant ne joue pas pour apprendre, mais il apprend parce qu'il joue."

En bref, aujourd'hui, je sais que j'ai inconsciemment choisi cette formation pour me former au développement de l'enfant. Il m'a semblé important, moi qui ai longtemps travaillé avec des enfants en situation de handicap, de pouvoir mieux repérer les différents stades du développement normal de l'enfant pour ensuite mieux le repérer chez l'enfant en situation de handicap et de proposer des jouets au plus près de leurs besoins. Dans ma formation initiale, et dans celle de l'éducateur spécialisé, ce sujet n'est pas traité en profondeur. Moi qui me suis toujours destinée à devenir éducatrice spécialisée, voilà que je change de direction.

A côté de cela, je redécouvre tout un univers que je n'imaginais pas, je découvre le métier d’Éducateur de Jeunes Enfants qui est assez loin de mes représentations que j'avais au départ, des métiers de la petite enfance, de la pratique, de la dynamique inter et intra-institutionnelle, etc.
Et avec mes années de pratique dans le milieu du handicap, l'équilibre n'est pas encore simple à trouver. Mais j'y travaille sérieusement. 

Je suis donc dans un centre de formation qui propose une pédagogie assez particulière, que je ne suis pas encore forcément en mesure d'expliquer. Il s'agit de la pédagogie paysage qui est censé mettre en œuvre la métacognition. 
Ma responsable de filière écrit dans ces termes : "Elle vise la réflexivité et la conscientisation des démarches mentales utilisées lors des apprentissages (mémorisation, raisonnement, observation, questionnement, résolution de problématiques) par la description du cheminement mental suivi, afin de l’améliorer. L’objectif vise l’autonomie de pensée réflexive des étudiants, afin de limiter les conseils didactiques, pour une prise de conscience des démarches effectuées."
Dans cette pédagogie, la place donnée à l'art visuel est également importante, le sens de l'accueil et le concept de don et contre-don également.



Suite au prochain article...




4 mai 2019

Des news, des news.



Quand était-ce la dernière fois où je suis venue déposée des mots ici-même sur mon blog ? Je crois bien que je trouve de la difficulté dernièrement à me servir de l'écriture pour mettre de l'ordre dans mes idées et donne priorité à ma formation. 

Un petit coucou d'un ami blogueur est venu me remettre sur les rails de l'écriture. Pour cela, je l'en remercie :-)  Car je constate effectivement le fait de ne plus prendre le temps d'écrire rend beaucoup plus difficile ma faculté à prendre de la hauteur sur les situations vécues dans mon quotidien. 

J'aurais ainsi tant de choses à dire, à écrire, d'interrogations à poser... 

J'ai été prise pendant ces quelques mois dans de réelles difficultés relationnelles qui m'ont amenée à plusieurs reprises à reconsidérer ma capacité à faire des choix bienveillants à mon égard. Mon cadre de vie ayant à nouveau changé, il y a eu tout un équilibre intérieur important pour moi à effectuer. Notamment à "switcher" entre ce que je perçois de l'autre et ce que je peux en faire, c'est-à-dire ce qui vient s'activer en moi. Rester à me plaindre que l'autre me pourrisse la vie ou transformer cela et le mettre au travail. La difficulté est-elle que je me suis accordée trop peu de temps pour cela. Prise dans le tourbillon incessant de la surcharge de travail, entre les cours d’Éducateur de Jeunes Enfants, la Licence à la fac, mon rôle de déléguée puis les difficultés rencontrées lors de ma formation pratique sur mon terrain de stage, je me suis trop peu accordé de temps pour souffler. La dame a besoin de répit !!


En vacances, il y a une semaine de cela, je me suis vue dans un état de fatigue extrême. Somatisation, maladie, clouée au lit... Le corps a pris un sacré coup car mon esprit ne suivait plus la cadence. La nana complètement déconnectée d'elle-même quoi ! Ceci a été un sacré rappel à l'ordre. Néanmoins, je suis ravie de pouvoir spécifier avoir réussi mon premier semestre haut la main !

Je n'ai jamais appris à courir un marathon, (quoique ! d'écriture peut-être !) et en tant qu'être passionné que je suis, j'ai tendance à ne pas savoir mettre de frein, de poser mes propres limites ou tout simplement à trouver un bon rythme de croisière. Je ressens ce besoin d'urgence d'aller au bout de tout ce que j'entreprends... Et puisque cela ne s'arrête jamais, les heures passent, elles filent entre les doigts. 8 mois ce sont ainsi écoulés depuis mon entrée en formation, dans deux mois la première année se termine en ayant cette vilaine impression d'être si peu connectée à moi-même. 

Il n'en reste pas moins que les cours attisent ma curiosité, que je prends plaisir à découvrir ou redécouvrir des sujets intéressants, que je remets à jour certaines de mes connaissances. Que certains cours m'ouvrent à d'autres champs des possibles... peut-être même celles de la recherche en sciences sociales !? Why not ? 

Je reste néanmoins confrontée à mon expérience dans l'accompagnement des personnes en situation de handicap face au monde de la petite enfance. Équilibre subtil que je n'arrive pas encore à trouver. Cela vient toucher en profondeur ce qui m'anime et les valeurs que je porte en moi. J'en parlerai peut-être un jour plus longuement, cela me semble encore prématuré à ce jour. 

En attendant, prise entre plusieurs écritures de dossier et mes partiels à la fin du mois... Je procrastine mes révisions et je profite ce midi pour aller partager un repas avec mon cher grand-frère. 

JE LÂCHE PRISE !




4 mars 2019

L’intention dans le langage…






Cela fait un moment que je recherche dans ma relation à l’autre la nécessité d’employer à bon escient les mots justes pour communiquer.

Il y a bien des années maintenant, je m’étais rendu compte à quel point chaque mot employé m’engageait, à différents degrés, dans ma relation à l’autre. Je me suis notamment rendu compte à quel point ma parole n’avait aucune valeur dès lors que je n’y mettais pas consciemment une intention. Ce qui avait engendré derrière des difficultés relationnelles et un manque de confiance de l’autre vis-à-vis de moi.

Dernièrement, il m’a été souvent pointé du doigt le fait que j’étais trop sensible face aux mots, trop sensible par rapport aux communs des mortels. Et que parfois même, il était difficile de s’adresser à moi sans avoir en souci de peser les mots, à réfléchir sur les termes employés par peur de me froisser. En réalité, je ne me froisse pas, je tique sur leur emploi et je l’exprime.

Mais il est vrai que je suis très sensible aux mots, à ceux qui sont dits, ce qui sont susurrer à demi-mots et mêmes à ceux qui ne sont pas dits. Même les mots parfois mal employés - selon moi - sont extrêmement signifiants pour moi.
Depuis quelques années maintenant, cet aspect-là, qui constitue l’être social que nous sommes, a une importance pour moi. Notamment parce que dans mes premières interactions et communication, les mots et la parole n’avaient aucune valeur. Les mots s’envolaient mais pourtant, l’acte symbolique était fort et s’inscrivait dans mon être, puis plus tard dans mon rapport aux autres.

Quelle valeur accordons-nous donc aux mots ? Notamment dans notre relation aux autres ?
Parce que dans mon expérience et même sans le vouloir, leurs énergies déploient une vibration chez moi… Les mots ont une profondeur, un sens, un pouvoir. Le pouvoir de nous traduire dans nos intentions, dans notre être.

Le langage offre la possibilité de communiquer, communiquer invite à l’échange et à une forme de socialisation et donc à la relation.
Le langage, la parole que nous offrons à l’autre, engage. Comment est-il possible pour moi, désormais consciente de cela, de ne pas en tenir compte ?

Hannah Arendt disait : « Les mots justes trouvés au bon moment sont de l’action. » C’est bien là pour moi une réalité sur ce que je perçois du pouvoir des mots.


Les mots sont un signifiant, une symbolique, qui transmettent à eux seuls notre perception, notre vision du monde, nos représentations sociales. Ils offrent un corps à nos émotions, mettent en mouvement nos intentions, construisent pour une part notre relation aux autres. Ils sont autant une manifestation d’amour que de destruction.  

Quand on a conscience de cela, peut-on les employer sans les mesurer ?
J’associe peut-être un peu trop les mots aux intentions. Mais c’est ainsi que je les marie, c’est ainsi que je les manie.

Pourtant, je ne dis pas par là que je suis toujours en train de les penser, de les réfléchir, de les mesurer. Je ne suis pas constamment dans cette recherche du mot juste. Je n’en finirai jamais.

Lorsque j'entends, écoute, la parole de l’autre, on me pense régulièrement dans une analyse extrême… et pourtant… je les perçois seulement à travers mes propres représentations, je les ressens au-delà de ce qu’ils sont : une énergie qui circule, une intention posée, une esquisse du monde interne de celui/celle qui les emploie.

Pourtant, je n’ai pas un lexique très développé. Mon stock de vocabulaire est très restreint. Je passe mon temps à chercher mes mots dans l’intention de pouvoir être au plus près de ce que je voudrais exprimer ou faire ressentir à l’autre. Je peux être parfois gauche, mais j’ai conscience de ce que je peux provoquer chez l’autre. 
Je constate chaque jour que beaucoup de conflits se créent parce qu’en réalité, nous sommes tous et toutes sensibles à l’intention qui passe à travers le langage, à travers les mots que nous employons.  C’est pourquoi je porte une attention particulière à revenir à chaque fois sur ma façon de communiquer.

Je terminerai cet article avec cette phrase de Merleau Ponty que je viens à l'instant de trouver sur la toile pour tenter de traduire ma pensée, mais je vous avouerai avoir eu du mal à l'exprimer…

« La parole nous permet de rejoindre une intention qui va au-delà du sens des mots »

14 février 2019

Lettre à l'ennui




14 FEVRIER 2019 



Mon très cher ennui,


Je t’écris ce jour pour te dire que j’ai fait le choix de te regarder. Je sais que tu es là parce que j’ai arrêté de vibrer. Depuis mon licenciement économique, j’ai perdu un peu le sens. J’ai cherché à te fuir depuis… Chercher des choses à faire, mettre des choses en place, aller chercher dans les profondeurs de mon âme pour tenter de retrouver une onde, même une toute petite onde, de vibration.

Oui j’ai vibré encore depuis, un peu parfois, intensément d'autres fois… mais cela ne dure pas dans le temps… Toi, mon émotion, tu t’es logée dans un sentiment profond en moi… Depuis quelque temps déjà, mais j’avais choisi de te fuir, de faire comme si tu n’étais pas là. Parce que j’avais des projets, j’étais dans l’attente de te faire disparaître… Mais maintenant que j’ai atteint mon but… Tout ce qui m’animait, toute ma curiosité s’étiolent petit à petit.

Pendant plusieurs jours maintenant, je n’ai eu de cesse de te demander ce qui me manquait dans ma vie pour que tu sois si présent… Mais vois-tu, face à toi je résistais. Je voulais te combattre, te déloger et je souhaitais te faire comprendre que tu n’auras jamais raison de moi. Sais-tu comme je me rends compte à quel point je me méprenais ? 
Oh Ennui qui me nuit… nuisait…


J’ai la profonde certitude ce soir que j’ai besoin de me comporter avec toi comme je le fais avec la tristesse, la colère et la peur… t’accueillir en mon seing et cesser de te repousser hors de moi. Car tu es là, et je suis prête à te laisser me parler, me transmettre tous les messages nécessaires et m’enseigner ce dont j’ai besoin de savoir…

Ce soir, en t’écrivant, je ressens une profonde sérénité. Mon corps se détend peu à peu, car j’accepte que tu sois mon compagnon d’infortune ! Je suis tellement prête à te laisser te tenir à mes côtés qu’un sentiment puissant d’amour commence ce soir à m’envahir. Puis-je donc te dire que je t’aime… que je m’aime de m’accorder ce droit de te ressentir en moi ? Tout à coup, vois-tu, même si je ne l’entrevois pas, je le ressens au plus profond de mon Être… le sens profond de ma démarche.

Non, je n’ai plus peur de toi. Non, je ne suis plus triste de ne plus savoir où je mets les pieds. Non, je n’angoisse plus de ce néant, de ce vide salutaire car tu es là, et tu es plein de toi… Je vais nous laisser vivre ce que nous avons à vivre ensemble ! Il me semble primordial pour moi de me reconnecter à ma foi… Elle est puissante et je commence à nouveau à ressentir cette énergie en moi. C’est toujours si surprenant de voir à quel point il est possible de me laisser porter dès lors que j’accepte de tout accueillir… Je me sens transporter par cette puissante force de l’Instant Présent en ce moment.

Et pourtant… tu es là Ennui… mais tout va bien ici et maintenant.


Ju'Lyn

13 février 2019

Ressenti




RESSENTI


Je t’ai ressenti…
Là, juste à côté…
Pas si loin 
De moi…

Mes yeux dans une autre direction que la tienne…
Toi…
Tu me regardais…
J’ai senti ta douceur 
Frôler secrètement ma peau…

Puis, dans un silence entre nous…
Je t’ai entendu…
Vouloir traverser
Cet espace-temps…

Ton âme est venue caresser la mienne…
Comme si…
Nos souvenirs s’effaçaient…
Comme si…
Je t’entendais me susurrer 
Notre instant irréel…

Mais, il ne reste plus
Que la tendresse d’un amour…
Enterré…
Entre toi et moi…



 
Ju'lyn

7 février 2019

Mission de vie ?!






Que me faut-il pour trouver ma mission de vie ?




Je me pose souvent la question à savoir si j’ai totalement fait le deuil de mon équipe de travail de Vienne. Il m’arrive tellement souvent de parler de cette période de ma vie. Non pas parce que cela me fait du mal, mais au contraire, cela m’aide à me reconnecter à l’essence de mon Être. Cette période, où je pouvais me sentir si bien, si unifiée, où tout me paraissait simple et limpide. Tout était à sa place. Tout, sans exception. Cela fait bientôt un an et demi que j’ai quitté cette vie. Mais, il m’arrive encore régulièrement d’y songer.

Et parfois, je me dis que cela me fait traîner dans mon évolution. Bien que j’aie mis des choses en place, que je créé ma vie… Je sens bien que cette fluidité, cette limpidité n’y est plus. Même dans ma formation… Je requestionne régulièrement mon choix… Est-ce donc là qu’est ma mission ? Je n’avais pas du tout cette sensation là lors de ma première formation. Je la vivais intensément. Là, au contraire… est-ce liée aux gens ? à l’école ? aux formateurs ? à moi ?
Mais il est vrai que je passe quand même du temps à comparer ma vie actuelle à celle de ma période à Vienne…

Je ne sais pas qui a un jour prononcé ces mots : « Tu sais que tu es sur le bon chemin lorsque regarder en arrière ne t’intéresse plus. »
Lorsque je l’ai lue dernièrement… cela m’avait fait « tilt »… Je regarde beaucoup en arrière depuis quelque temps…
Et pourtant, je ne souhaite pas forcément retourner là-bas, ni retrouver le confort que j’avais. Sinon, je ne serai jamais partie… Je n’ai pas de regret sur le plan de la matière…

Est-ce un deuil que j’ai donc à faire ? Le deuil de mon Être connectée à l’immensité de la vie dans toutes ses dimensions ? Je crois qu’en effet, je résiste et c'est peut-être ce qui fait que je passe mon temps à regarder en arrière et n’arrive pas à m’ancrer totalement dans mon présent. Pourtant j’essaie…





L’obstacle qui m’empêche d’accéder à ma mission de vie pourrait-il être la peur du changement ? Au contraire, je m'atèle à me déconstruire, à me reconstruire… Je m’introspecte, j’accueille ce qui vient… Bon ok ! Peut-être pas totalement, sinon je n’aurai pas besoin de poser des mots dessus…

Il y a des choses que mon esprit sait… Intellectuellement, et pour l’avoir vécu, je sais ce qu’est de laisser la profusion de la vie jaillir en moi. Je sais ce que c’est que de se sentir à sa place, de réussir à donner un réel sens à ma vie, d’être sûre que ce que je fais c’est ce pour quoi je suis là.

Est-ce la peur du changement ? je ne le crois pas… Mais… ce changement est-ce le bon chemin ? Il me semble que la question revient encore et encore…

Mais alors pourquoi cela vibrait si fort en moi il y a quelques mois ? C’est bien parce que cela vibrait que j’ai choisi de prendre ce chemin ! Mon objectif serait-il réellement d’être diplômée ? de m’inscrire dans cette vie ? sur ce chemin ? Où ai-je donc quelque chose à découvrir ? Quelque chose aussi peut-être à apporter ? à offrir aux autres ?

Ce qui est certain, c’est que si le doute s’est ainsi installée depuis quelques temps… ce n’est pas pour me dire de fermer les yeux et de continuer sans m’interroger !



Mon envie profonde est de pouvoir retrouver la complétude totale que j’ai connue. La plénitude. Toucher à nouveau à l’Absolu… Ce qui n’est pas évident c’est d’avoir réussi à monter si haut… et de se retrouver là… comme si il manquait une pièce à mon puzzle de vie… et de ne pas savoir réellement quelle pièce c’est…
Mon esprit le sait lui pourtant… Car il sait tout ce qui était à sa place… et pourquoi tout était à sa place… Mais aujourd’hui n’est pas hier ni demain...

J’ai envie de me reconnecter à mon Être tout entier… et d’offrir à mon âme sa raison d’être. J’ai envie de me mettre en action pour cela, et c’est ce que je fais… Mais puis-je avancer plus vite que le rythme qui s’impose à moi ? Je ne crois pas. Donc oui, l’envie est là !
J’ai besoin de me mettre en action ! D’être sur le terrain pour pouvoir déployer mon plein potentiel ! Je crois que, rester toute la journée sur une chaise, à prendre des notes, à ne pas apprendre plus que ce que je ne sais déjà est ennuyant pour moi…

Patience est mère de vertu ! 2 ans et demi…

En attendant, j’ai prévu cet été de partir au Québec ! Aller voir ce qui se fait ailleurs, préparer un stage à l’étranger, vivre des rencontres authentiques (mais oui ! c’est cela qui me manque ici et maintenant !!!!), pouvoir ressortir de ces rencontres et ressentir au plus profond de mon être que je ne suis plus tout à fait la même ! Je suis déjà dans l’action et j’ai rassemblée des collègues de formation intéressées par ce projet !!!

J’ai envie de cela !!!  VIVRE !!!! DÉCOUVRIR !!!! APPRENDRE !!!! ME TRANSFORMER !!!! 

Car je crois bien que pour le moment, je m’ennuie !