"Il ne faut pas de tout pour faire un monde, il faut du bonheur et rien d'autre." Paul Eluard


“ L'écriture est un exercice spirituel, elle aide à devenir libre. ” Jean Rouaud

“ L’écriture est à la fois une façon d’être dans l’humanité et au plus près de l’humain. ” Philippe Claudel

16 septembre 2018

Ego VS égaux...





Voilà deux semaines qu'un autre rythme de vie a commencé pour moi... Bibi est partie pour 3 ans de formation. Double cursus, double travail... pour un cerveau qui n'a plus 20 ans... Mais dans l'ensemble, je me sens sereine... Un tel chemin parcouru depuis ces dernières années m'a appris à prendre les choses comme elles viennent, à seulement faire en sorte de donner le meilleur de moi-même pour ne pas regretter si je venais à ne pas atteindre mon objectif. 

Alors, certes y'a un travail conséquent personnel à fournir, et moins de temps pour m'adonner à mes activités préférées, mais il n'en reste pas moins que l'écriture restera ma priorité parmi toutes les activités que j'aime...

J'arrive désormais dans un autre cadre de vie, un nouveau rythme, de nouvelles têtes et de nouvelles rencontres. Et un endroit extraordinaire pour observer les gens, le fonctionnement des gens... 

Cela me rappelle la première fois où je suis entrée en formation pour adulte. Je vivais cela comme quelque chose de magique, et naïvement, je me souviens encore à quel point je pensais que nous étions là pour vivre la même chose... Nous étions censés, avec les personnes de ma promotion, avoir les mêmes valeurs de partage, d'échange et surtout d'amour pour l'autre.

A cette époque-là, j'avais déjà très vite déchanté face à certains comportements jugeant et moqueur. Cela souvent en ma direction... Je ne savais pas forcément ce que je dégageais et ce que je pouvais renvoyer aux autres qui faisait que j'attirais à moi, toujours ce genre de situation. Néanmoins, ma seule défense était d'être dans l'amour. Je me souviens encore d'une amie en formation qui me disait à cette époque qu'elle ne comprenait pas comment je faisais alors que ces personnes avaient de mauvaises intentions à mon égard. 

Aujourd'hui, vivant à nouveau cette situation, je comprends que je n'étais pas seulement dans l'amour de l'autre, mais aussi parce que sans le savoir, j'avais intégré une chose essentielle... Ce que ressentent les gens à mon égard ne m'appartient pas... Aujourd'hui encore, j'ai ce sentiment étrange que ma lumière dérange... 

Cette lumière dont je parle n'a, me semble-t-il, aucune connotation égotique. Je suis plutôt en phase avec moi-même, je me sens heureuse dans ce que je suis en train de vivre. J'ose Être, penser et dire qui je suis à travers mon rapport au monde et aux autres, et il me semble que c'est cela qui dérange... Dans la majorité des cas, je me rends compte que je fédère sans le vouloir, les personnes me reconnaissent assez rapidement comme une "leader" alors que je ne cherche pas "consciemment" cette place. 
On disait par ailleurs de moi, à l'époque de cette ancienne formation, que j'étais un grand pilier de la promo... Cette image-là qu'on avait de moi est restée en moi jusqu'à aujourd'hui parce que moi-même je ne voyais pas en quoi... Aujourd'hui, les choses commencent à se dessiner, à prendre sens. 

Juger l'autre, c'est se juger soi-même... Dire que l'autre est mauvais revient donc à dire que "moi" je suis bon... Il me paraît dans ce cas évident que je deviens le réceptacle du manque de confiance de l'autre, j'ai l'impression de me retrouver face à des personnes qui n'ont pas encore fait la paix avec leur égo.

Je ne suis pas mère Thérésa, et j'admets que pour pouvoir être dans l'amour de l'autre, il m'a été nécessaire, durant ces jours passés, d'accepter d'être agacée par ces comportements de lycéens, de comprendre ce qui se joue en moi, en eux pour ensuite agir en conscience. Alors que certains de mes collègues de formation voudrait réagir au quart de tour, ils ne comprennent pas comment j'arrive à rester aussi zen face à ces agressions. J'ai conscience que cette minorité, ce petit groupe m'a ainsi prise pour leur bouc émissaire, bien que je ressens que cela les agace du fait que cela ne m'atteigne pas. 

Je ne souhaite pas entrer en guerre mais ne laisse pas les attaques sans réponse, cela n'a rien de proactif. Je donne à réfléchir et cela agace, j'interroge des comportements, j'évite au mieux de juger. J'essaie de comprendre. 

Néanmoins, une question se pose... ai-je suffisamment de recul ? Où se situe mon égo dans tout ça ?
Si je ressens aujourd'hui le besoin de poser des mots dessus, c'est bien que les comportements de l'être humain, et les miens également, attirent un grand intérêt chez moi...
Ai-je à revoir ce qui chez moi provoque toujours ce type de réaction ?
Ou est-ce qu'un grand groupe fonctionne toujours ainsi ? 
Quelle est donc cette place que j'occupe et qui dérange ? 
Tiens donc, j'irai bien me trouver des lectures sociologiques sur la dynamique de groupe....











1 septembre 2018

Mettre ses certitudes au défi...



Depuis un moment déjà, j'ai pris conscience qu'étaient présentes en moi, de façon consciente ou inconsciente, des croyances qui soit me permettent d'oser dans la vie ou soit qui m'empêchent royalement d'avancer...

Dernièrement, j'en ai déjoué plus d'une croyance afin de me permettre de les transformer et rendre ma vie encore un chouya plus fluide.

Néanmoins, il y en a quelques une qui restent ancrées ! Où lors de situations rencontrées, j'arrive assez facilement à relier mon inconfort, ma résistance à l'une de ces croyances... Je ressens néanmoins que je commence cependant à lever le pied. 

Ce matin, j'en ai relevée quelques unes, et en les répétant à haute voix, j'ai pris le temps de voir comment ses croyances s'infusaient en moi... 

Je crois que la croyance la plus tenace est celle de croire que lorsqu'une personne me donne un conseil en commençant sa phrase par : "Tu devrais essayer de....." la pensée qui me vient assez rapidement est "Les autres veulent me contrôler."
Je sens souvent dans ces cas mon corps se raidir, avec la voix du diable qui me susurre à l'oreille "NON TU NE M'AURAS PAS !"  
Ayant vécu avec une mère manipulatrice, je ne supporte donc pas l'idée qu'on puisse me contrôler...

C'est là qui est dingue... Je crois qu'au-delà d'être une hypersensible face aux énergies des mots, mon esprit crée sa propre réalité. Avec le recul, bien entendue, j'entends de mon interlocuteur son envie de m'aider, de me conseiller... et j'arrive facilement à me détendre. J'ai conscience de cette peur ancrée en moi que les gens puissent à nouveau prendre le pouvoir sur moi. Alors, instinctivement et de manière très inconsciente, je ressens dans mon corps beaucoup de crispation. Sans le vouloir, même si je ne le montre pas, mon être se met sur la défensive...

Souvent par ailleurs, une autre croyance et une autre pensée me traversent qui est "Je sais très bien ce que j'ai à faire, je ne suis pas faible." Cela révèle en moi cette peur que les personnes puissent voir ou croire que je suis nulle et que je ne sais pas quoi faire. Que j'ai une faiblesse. Que je suis imparfaite. Intellectuellement, je sais pertinemment la beauté de mon imperfection... Et j'apprends chaque jour à vivre avec elle. Et pourtant, mon corps réagit quant à lui bien différemment... Cela revient également souligner une des plus grande croyance qui est de penser que "Je ne serai pas à la hauteur de mes espérances (ou celles des autres ?)..." Pareillement, je sens cet inconfort parcourir mon corps, et j'ai conscience que tant que mes cellules réagissent ainsi, c'est que mes croyances sont encore très présentes.

Depuis mon stage sur la reconnexion avec sa déesse intérieure, évidemment, je ressens malgré tout qu'une réunification de mon être est en train de se faire. J'ai de nouveaux outils aujourd'hui pour m'accompagner sur ce chemin. 

Par moment, et cela devient de plus en plus rare, il m'arrive encore de penser "La vie est un rude combat..." Je le pense souvent face à des situations où je dois me battre pour réussir à obtenir ce dont j'ai besoin. Dernièrement, cela est revenu avec Popole Emploi !!!!! Hasards ou coïncidences, depuis que je suis accompagnés par Popole dans mon projet de formation, rien ne tient la route administrativement alors que j'ai suivi les conseils des conseillers rencontrés. Il m'arrive donc parfois de me dire... que face à cette institution dont l'accompagnement laisse à désirer, que j'ai à me battre pour pouvoir éclairer ma route et savoir quel choix il m'est possible de faire... Sauf qu'avec eux ! Ma foi, pour obtenir une réponse, il faut les harceler, et dès lors que tu leurs exprimes gentillement ton agacement ou ta colère... On te change de conseiller ! Quand depuis un an, tu te fais trimballer d'un conseiller à un autre, qui te conseillent et que tu subis moult désinscriptions alors que tu ne devrais pas l'être, il est nécessaire d'avoir les nerfs solides pour ne pas devenir folle et devenir agressive et violente !
Il y a de quoi se résigner par moment !
Durant cette année écoulée, j'ai pris ces désinscriptions avec philosophie, tout en réagissant néanmoins, j'ai su longtemps gardé mon calme et m'adapter face à la situation. Mais après un an... il va s'en dire que là... je ne suis plus aussi calme et sereine, sachant qu'en plus, ma formation débute mardi 4 septembre, et qu'à ce jour, je ne sais toujours pas de quoi il en retourne !!! 

Une autre croyance qui commence petit à petit à se dissoudre est celle de croire que "Je n'ai pas le droit d'être aimée." Et pourtant, je suis consciente des personnes qui m'entourent et qui me prouvent leur amour chaque jour. Cette croyance-là associée à celle d'avoir peur de ne pas être à la hauteur m'empêche définitivement de rencontrer l'amour de ma vie. Mais là, depuis quelque temps, je sens, je ressens qu'il va arriver !

Les croyances sont les résultantes de nos peurs cachées. Elles nous constituent et sont souvent liées à notre enfance, à notre parcours de vie... Plus ces croyances sont ancrées, plus les situations que nous attirons viennent nous conforter dans nos croyances. Si nous n'en prenons pas garde, cela devient un cercle vicieux. Plus j'y crois, plus j'attire des situations qui va dans ce sens, plus je rencontre ce genre de situation plus je crois à mes croyances... Et plus j'avance dans ma vie en pensant que... 

"Je ne suis pas à la hauteur."
"Les autres veulent me contrôler."
"Je n'ai pas le droit d'être faible."
"La vie est un rude combat."
"Je n'ai pas le droit d'être aimée."

Ces croyances peuvent être si fortes qu'il est possible d'en avoir la certitude. Elles deviennent alors une vérité. Cette vérité se transforme en conviction qui empêche de s'ouvrir à d'autres possibilités. Car sont-elles incontestablement vraies ? Il va s'en dire que non. Et puisqu'elles ne sont pas vraies, il est donc possible de ne plus laisser ces croyances me pourrir la vie. 

"Je suis à la hauteur, et j'ai le droit de ne pas être à la hauteur."
"Les autres ne veulent pas nécessairement me contrôler, parfois ils sont justes maladroits dans leurs paroles, dans leurs mots, comme toi aussi tu peux l'être."
"J'ai une force inconsidérable et je peux également m'accorder le droit d'avoir des faiblesses."
"La vie est belle, fluide, par moment, il y a des combats à mener."
"J'ai le droit d'être aimée, je mérite d'être aimée et je peux m'accorder le droit de l'accueillir." 


Et c'est bon de savoir que je peux être tout cela en même temps.